Corée du Nord : décès de l’ex-Président honorifique Kim Yong-Nam

La République populaire démocratique de Corée du Nord a annoncé la mort de Kim Yong-Nam, ancien président du Présidium de l’Assemblée populaire suprême, à l’âge de 97 ans rapporte Aljazeera. Selon l’agence officielle KCNA, il a succombé à une défaillance multiorganique. Kim Jong-Un s’est recueilli devant le cercueil du défunt pour présenter ses condoléances, selon les images diffusées par les médias d’État.

Qui était Kim Yong-Nam ?

Kim Yong-Nam, né en 1928 à Pyongyang, a été une des figures diplomatiques majeures de la RPDC. Il a notamment occupé pendant plus de 20 ans le poste de président du Présidium de l’Assemblée populaire suprême — titre qui en fait, sur le papier, le « chef de l’État » du pays. Il avait précédemment exercé des fonctions au ministère des Affaires étrangères et au sein du Politburo, tout en demeurant un rare haut-fonctionnaire à ne pas avoir été écarté ou purgé sous les différents dirigeants nord-coréens. Sa longue carrière a fait de lui un visage familier de la diplomatie nord-coréenne, notamment à l’étranger.

Une carrière placée sous le signe de la diplomatie

Bien que la nature de son rôle restât essentiellement protocolaire — le pouvoir réel étant concentré au sein de la famille Kim — Kim Yong-Nam a représenté la RPDC lors d’événements internationaux et piloté des aspects de la diplomatie, notamment la participation nord-coréenne aux Jeux de PyeongChang en 2018. Son départ du poste en 2019 a été officialisé dans un vaste remaniement politique. Le fait que son corps repose désormais sous une coupole de verre, salué par Kim Jong Un et des hauts responsables, témoigne de la portée symbolique de sa disparition.

Impact immédiat et suite à venir

La RPDC a annoncé qu’un service funéraire d’État sera organisé. Le gouvernement chinois a adressé ses « profondes condoléances » à l’occasion de sa mort, qualifiant Kim Yong-Nam d’« ancien ami de la Chine » rapporte Reuters. Cette réaction montre l’attention portée par Pékin aux évolutions politiques à Pyongyang. Le décès d’une figure de cette génération permet également de marquer un passage vers une nouvelle génération d’élites au sein du régime nord-coréen.

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