Coup d'État de « façade » : Goodluck Jonathan commente le renversement d'Embalo

L’intervention de Goodluck Jonathan, rarement aussi directe, redonne de l’ampleur à une crise politique déjà saturée de zones d’ombre. En mission à Bissau pour superviser les élections générales, l’ancien président nigérian a livré une analyse tranchée : pour lui, ce qui est présenté comme un renversement du pouvoir n’a rien d’un véritable putsch selon un rapport de The Cable. Cette prise de position relance le débat sur la légitimité des événements qui ont bouleversé la Guinée-Bissau ces derniers jours et sur les motivations réelles des acteurs impliqués.

Guinée-Bissau : tensions électorales et intervention militaire

Les dernières heures de la vie politique bissau-guinéenne ont été marquées par une série d’actes brusques. Alors que le pays attendait la proclamation des résultats du double scrutin, un groupe de militaires a affirmé reprendre la main sur l’appareil d’État, bloquant l’annonce officielle des chiffres et neutralisant les institutions. Les frontières ont été fermées, un couvre-feu imposé et les autorités civiles mises à l’écart. Umaro Sissoco Embaló a dit avoir été « renversé », tandis que plusieurs responsables ont été retenus puis relâchés dans une atmosphère confuse.

Selon plusieurs observateurs régionaux, l’arrestation du chef de l’État, suivie de sa capacité à communiquer peu après, pourrait traduire un enchaînement inhabituelle pour un coup d’État. Ces éléments alimentent encore aujourd’hui des interrogations sur la nature exacte de l’opération militaire, ses objectifs immédiats et son calendrier, surtout alors que le pays sortait à peine d’un vote particulièrement disputé.

C’est dans ce climat lourd que Goodluck Jonathan intervenait sur le terrain, mandaté pour suivre le déroulement des élections. Sa présence lui a permis de suivre de près les premières heures de la crise. Il estime que les signes observés ne correspondent pas au renversement brutal auquel on pourrait s’attendre dans une telle situation, notamment pour ce qui concerne la manière dont le chef de l’État est resté en mesure de s’exprimer avant d’être déplacé hors du territoire. Cette perception ouvre la voie à une lecture différente des événements, sans pour autant confirmer une version alternative des faits.

Goodluck Jonathan appelle à la publication des résultats électoraux

Face à cette instabilité, l’ancien président nigérian, qui dirigeait la mission d’observation du Forum des anciens de l’Afrique de l’Ouest, insiste sur un point : la transparence du processus électoral. Pour lui, l’arrêt brutal du décompte prive les citoyens d’un élément essentiel de leur vie démocratique. Il juge indispensable que les résultats soient rendus publics, quel qu’en soit l’impact politique.

Goodluck Jonathan décrit l’intervention militaire comme une opération qui pourrait s’apparenter à une mise en scène, dans la mesure où les étapes habituelles d’un véritable renversement n’ont pas été entièrement observées.

2 réflexions au sujet de “Coup d'État de « façade » : Goodluck Jonathan commente le renversement d'Embalo”

  1. Si tel est le cas ; je considère que c’est une nouvelle trouvaille toujours en Afrique de l’Ouest pour empêcher une alternance.

    Une nouvelle trouvaille dont l’Afrique de la Cedeao a le secret .

    Apres une nouvelle République au Togo consécutive à la révision de la constitution

    Une révision de la constitution en Côte d’Ivoire débouchant sur la mise à l’écart des challengers de Ouattara lui ouvrant le chemin d’un 4e mandat inconstitutionnel.

    Le rejet des dossiers de candidatures de l’opposition au Bénin et la révision honteuse de la constitution pour un passage de 5 ans à 7 ans du mandat présidentiel avec à la clé le monolithisme politique.

    On en vient à ce théâtre en Guinée Bissau pour empêcher l’opposition de prendre le pouvoir.

    Comprenez donc que l’esprit de la Baule n’est plus d’actualité et que la confiscation du pouvoir par tous les moyens devient la règle dans la sous-région.

    Pourrions-nous en tirer une conclusion définitive ???
    Je crois que non .

    Et pourtant ; ça devrait interpeller les uns et les autres sur le devenir de nos États .

    Cherchez l’erreur

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    • Tu es toujours en train de chercher un embaucheur politique…voilà pourquoi tu te produis ici …tu vas galérer grave, voilà pourquoi tu dois être « emballo  » dans la police des kpakpatos OB…
      chercher l’erreur… au port de Parakou….

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