L’Algérie traverse une période économique délicate marquée par un déséquilibre croissant entre ses exportations et ses importations. Les derniers chiffres publiés par l’Office national des statistiques et rapportés Maghreb Emergent montrent que le pays enregistre un déficit commercial important au premier semestre 2025, signalant des tensions persistantes dans la gestion de sa balance des paiements.
Algérie : importations en hausse et exportations en recul
Au cours des six premiers mois de 2025, le déficit commercial algérien atteint 711,5 milliards de dinars, soit environ 5,48 milliards de dollars, alors qu’un excédent de près de 320 milliards de dinars avait été enregistré à la même période l’année précédente. Cette inversion s’explique par une forte augmentation des importations, qui progressent de presque 25 %, et par un recul des exportations de plus de 8 %.
Selon un récent rapport du Fonds monétaire international (FMI), cette situation pourrait perdurer. L’institution anticipe un déficit courant situé entre –3 % et –4 % du PIB sur la période 2025-2030, ce qui pourrait entraîner une érosion progressive des réserves officielles de change, de 67,8 milliards de dollars en 2024 à environ 18,6 milliards en 2030 si aucune mesure corrective n’est adoptée.
Diversification économique : des initiatives face aux tensions commerciales
Pour réduire sa dépendance aux hydrocarbures, l’Algérie a lancé plusieurs programmes visant à diversifier son économie. Le pays mise sur le développement de secteurs tels que l’agriculture, l’industrie manufacturière et les technologies de l’information, tout en encourageant l’investissement privé et la création de zones industrielles. Ces efforts ont pour objectif d’atténuer la vulnérabilité du pays face aux fluctuations des cours du pétrole et du gaz, mais les derniers résultats commerciaux indiquent que ces initiatives ne compensent pas encore suffisamment les déséquilibres extérieurs.



