L’atmosphère reste tendue au sommet du football camerounais. Stéphane Edzigui, ancien cadre sportif, s’en prend violemment à Samuel Eto’o, qu’il accuse de contrôler tous les leviers de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) pour empêcher toute alternance. L’ancien footballeur devenu dirigeant serait, selon lui, obsédé par le maintien de son pouvoir.
Samuel Eto’o, du capitaine des Lions Indomptables au patron critiqué de la FECAFOOT
Élu le 11 décembre 2021, Samuel Eto’o avait battu Seidou Mbombo Njoya avec 43 voix contre 31. L’ancien capitaine des Lions Indomptables, quadruple Ballon d’or africain, avait promis de redonner de la transparence à la gestion du football camerounais. Son élection avait alors été saluée comme le début d’une ère nouvelle pour la FECAFOOT.
Mais à l’approche d’un nouveau scrutin, Stéphane Edzigui affirme que l’institution est aujourd’hui fermée à toute concurrence réelle. Ses déclarations, rendues publiques le 10 novembre 2025, marquent une rupture ouverte entre l’ancien responsable sportif et la direction actuelle de la fédération.
Edzigui charge Eto’o : des “adversaires écartés” et un processus “fabriqué”
Dans une déclaration récente relayée par plusieurs médias camerounais, Stéphane Edzigui accuse Samuel Eto’o d’avoir mis en place un système visant à neutraliser toute opposition. Selon lui, le président de la FECAFOOT aurait “usé de tous les stratagèmes” pour éliminer les candidats susceptibles de lui disputer la présidence.
Edzigui estime que la quasi-totalité des acteurs influents du football camerounais ont été suspendus ou marginalisés, réduisant le champ de la compétition. Il parle d’une “élection factice”, organisée avec des délégués “fabriqués sur mesure” pour reconduire Eto’o. Dans ses propos, l’accusateur évoque un processus qu’il qualifie de fermé, taillé à la mesure du président sortant, qu’il défie de “réhabiliter ses adversaires les plus redoutables” afin de prouver sa légitimité.
Il va jusqu’à comparer la situation actuelle à celle de Seidou Mbombo Njoya, estimant que ce dernier avait permis une élection “plus consensuelle” en 2021. Pour Edzigui, le contraste est frappant : là où la précédente direction avait cherché l’équilibre, l’actuelle administration aurait verrouillé l’ensemble des structures électorales.
Un climat de méfiance avant les prochaines échéances
Ces accusations viennent raviver les tensions internes à la FECAFOOT, déjà fragilisée par plusieurs controverses administratives et sportives. À ce jour, Samuel Eto’o n’a pas répondu publiquement aux propos de Stéphane Edzigui.


