Au Maroc, le gouvernement a confirmé son intention de revoir, en profondeur, son modèle de financement. Le pays souhaite mobiliser l’épargne de ses citoyens afin d’appuyer sa croissance économique. Cela passe notamment par l’ouverture à certains outils d’investissements, comme les ETF, qui ont le vent en poupe.
Les ETF sont des paniers d’actions, d’obligations ou de matière première. Il permet d’investir sur tout un pan d’une économie et donc, favorise la diversification, que ce soit du point du secteur (armement et défense, IA et nouvelles technologies) ou géographiques (comme l’ETF World ou l’ETF Marché émergent). Il se négocie au quotidien, comme une valeur traditionnelle, avec des frais plutôt bas.
Le Maroc s’ouvre aux ETF et nouveaux types d’investissement
L’idée à travers la création de ce nouvel écosystème financier est de réduire sa dépendance aux capitaux étrangers et de renforcer sa souveraineté économique. Un changement stratégique inattendu, mais nécessaire pour un pays qui, très longtemps, se reposait uniquement ou presque, sur le crédit bancaire, pour booster la consommation, l’investissement et le financement.
À travers cette décision, Rabbat se rapproche davantage d’un modèle d’économie développée, avec les marchés au cœur de l’évolution économique. Cette ambition a été clairement assumée par Mostafa Hassani, président de l’ASFIM (Association des Sociétés de Gestion et Fonds d’Investissement Marocains), lors d’une grande conférence organisée à Rabat, le 13 novembre.
Des milliards prêts à être investis sur les marchés
Au cours de cette réunion, il a notamment présenté la loi 03-25 comme “un signal fort” adressé aux investisseurs internationaux. Selon lui, cette réforme est symbolique et permettra une rupture, particulièrement attendue, par le secteur de la gestion d’actifs au Maroc, qui pourrait ainsi avoir à gérer des milliards en matière d’investissement.
Une vision partagée par Khalid Saif, président de la Caisse de dépôt et de gestion, pour qui l’épargne des citoyens est une ressource de souveraineté, sur laquelle se base pour aider le pays à développer son économie. L’institution prévoit d’ailleurs de confier une part croissante de ses actifs à des gestionnaires privés, avec un objectif de 15 milliards de dirhams à court terme.



