À Marseille, les enquêteurs de l’OLTIM (Office de lutte contre le trafic illicite de migrants) ont mené une opération qui a dépassé toutes leurs attentes. Dans un garage du XVe arrondissement, quatre migrants — trois Algériens et un Nigérian — étaient employés sans être déclarés et rémunérés entre 50 et 70 euros par jour, travaillant de l’aube au soir, sept jours sur sept.
Saisie de biens et suites judiciaires
Le suivi des gérants du garage a conduit les policiers jusqu’à la résidence familiale des deux frères responsables de l’établissement. Une perquisition dans le cabanon du jardin a révélé une somme impressionnante : 1,522 million d’euros en liquide, soigneusement dissimulée dans des sacs et valises. Les enquêteurs estiment qu’une partie de cette somme proviendrait des prestations facturées par le garage, dont certains revenus n’avaient jamais été déclarés.
Au cours de l’enquête, les autorités ont également bloqué plusieurs biens des deux frères. Quatre appartements servant à loger leurs employés, huit comptes bancaires et un véhicule ont été saisis, pour une valeur totale avoisinant 650 000 euros. À leur domicile, plus de 130 000 euros supplémentaires ont été récupérés.
Les mis en cause, ainsi que la compagne de l’un d’eux, ont été placés en garde à vue le 12 novembre 2025 pour escroquerie, travail non déclaré, blanchiment et abus de biens sociaux. Libérés après cette première audition, ils devront prochainement répondre à la justice dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Les irrégularités constatées représentent un préjudice financier important pour l’État et ses organismes, avec un manque à gagner estimé à plus d’un million d’euros pour l’URSSAF et la DGFiP.
