La mort de Tommy Recco referme l’un des épisodes les plus singuliers de l’histoire judiciaire française. À 91 ans, celui qui détenait le record de la plus longue incarcération en France s’est éteint jeudi 20 novembre à l’hôpital de Marseille. D’après le monde, qui cite une source proche du dossier, son décès serait dû à la vieillesse. Sa disparition met fin à une vie intimement liée au système carcéral français, autant par la gravité des crimes jugés que par la durée exceptionnelle de sa détention.
Né le 10 mai 1934 à Propriano, en Corse, Tommy Recco a longtemps suscité fascination et effroi. Connu dès les années 1960 pour des faits criminels, il avait déjà passé de longues années derrière les barreaux avant d’être libéré en 1977. Quelques années plus tard, son nom resurgit dans deux dossiers sanglants qui aboutissent à des condamnations retentissantes. Cette trajectoire a peu à peu installé Recco comme l’un des symboles les plus marquants de la criminalité violente dans le pays, avant que la justice ne prenne le relais pour écrire la suite de son histoire.
Condamnations en France et incarcération record
En 1983, la cour d’assises le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité pour deux triples meurtres. À partir de ce moment, Recco ne reverra plus la liberté. Plus de cinquante-cinq années cumulées passées en détention — en additionnant son premier séjour en prison, de 1960 à 1977, puis celui entamé dès 1980 — ont fait de lui le détenu le plus ancien du pays. Tout au long de sa détention, il a présenté près d’une vingtaine de demandes de libération anticipée. Aucune n’a été acceptée, malgré l’argument récurrent d’une fin de vie qu’il souhaitait loin des murs de la prison.
Fin de vie en détention et dernières heures à Marseille
Affaibli par l’âge, Tommy Recco a été transféré dans un hôpital marseillais où il a fini ses jours. Son décès clôt un chapitre où se mêlent crimes multiples, procès retentissants et incarcération d’une durée rarement observée en France. Sa trajectoire interroge, encore aujourd’hui, sur la gestion des longues peines et sur la question du vieillissement derrière les barreaux. Pour certains, son parcours illustre l’inflexibilité de la justice face aux crimes les plus graves. Pour d’autres, il rappelle la complexité de la fin de vie en prison pour les condamnés à perpétuité.
La disparition de Tommy Recco n’efface pas les tragédies à l’origine de sa condamnation, mais elle marque la conclusion de l’une des existences les plus controversées du paysage pénitentiaire français. Ses cinquante-cinq ans de détention resteront un repère dans les débats futuriels sur la perpétuité réelle et l’accompagnement des détenus âgés.
Le Me Jacques Vergès, tu vas suivre l’exemple de ce type pour tous les crimes de brouteur que tu commets ici en te faisant passer pour un créateur de richesse