Aux États-Unis, l’entreprise Blue Origin vient de franchir un nouveau cap. En effet, et pour la toute première fois, elle a été en mesure de récupérer le propulseur de sa fusée New Glenn. Pour ce faire, elle l’a tout simplement fait atterrir, tout en douceur, sur une barge située en pleine mer.
Cette prouesse est remarquable (et remarquée) tout simplement parce qu’à date, une seule entreprise a été en capacité de réaliser cet exploit. Il s’agit de SpaceX, fondée et dirigée par Elon Musk. “C’est un jour historique pour Blue Origin”, s’est d’ailleurs félicitée Ariane Cornell, vice-présidente de la société.
Blue Origin rattrape son retard sur SpaceX
Après un décollage depuis Cap Canaveral, le premier étage s’est posé avec une précision certaine, sur la plateforme prévue à cet effet. Cette réussite a été saluée en interne, avec une salve d’applaudissements dans le centre de contrôle. Même chez le concurrent, SpaceX, cette réussite a été soulignée.
Jon Edwards, responsable des lancements Falcon, a salué « un accomplissement extrêmement difficile », rappelant que récupérer un premier étage orbital reste l’un des défis techniques les plus complexes de l’industrie. Cela donne le ton et pourrait continuer à relancer la rivalité entre les deux hommes et les deux entreprises, Bezos comblant peu à peu son retard sur Musk.
La NASA prête à revoir ses partenariats ?
La fusée New Glenn, longtemps en développement, doit désormais permettre à Blue Origin d’accélérer ses lancements et de se repositionner comme un acteur crédible du secteur. Une réussite essentielle alors que la Nasa réévalue peu à peu ses partenariats. Dans le cadre du programme Artemis et face aux nombreux retards de SpaceX, Blue Origin semble donc avoir un coup à jouer.
Le vol de jeudi revêtait donc une importance particulière, d’autant qu’il transportait Escapade, une mission scientifique destinée à étudier Mars. En cas de succès répété, la bonne publicité que s’offrirait Blue Origin serait telle que la Nasa pourrait alors peu à peu se détourner de SpaceX pour faire confiance à Bezos et ses ingénieurs alors qu’une première visite historique vers la planète Rouge est toujours espérée dans les années, les décennies à venir.
C’est officiel, deux VTVL sont lancés avec une technologie indisponible pour l’Europe engagée dans une guerre des prix pour les clients, financée par les hommes les plus riches du monde. Arianespace ne peut pas rivaliser dans cet environnement et ne survivra pas au troisième membre du champ Rocketlab.