Gaza : la force internationale proposée par Trump va-t-elle changer la donne ?

L’annonce faite jeudi par Donald Trump, selon laquelle une force internationale interviendrait « très bientôt » dans la bande de Gaza, relance le débat. Au lendemain de la présentation par les États-Unis d’un projet de résolution au Nations Unies, le président affirme que plusieurs pays se sont déjà proposés pour intervenir en cas de problème avec le Hamas ou pour « tout autre problème » souligne Reuters. Il reste à observer si cette initiative modifie réellement la dynamique sur le terrain.

La situation sécuritaire et humanitaire à Gaza reste fragile

La bande de Gaza reste marquée par des destructions importantes, un blocus prolongé et des déplacements massifs de civils. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a averti que toute force de stabilisation doit disposer « d’une légitimité internationale pleine » pour être efficace. Cette fragilité met en avant l’urgence pressentie derrière l’annonce faite par Trump.

Pourquoi cette force internationale annoncée par Trump est-elle présentée comme un tournant ?

L’administration américaine souhaite obtenir un mandat d’environ deux ans pour cette force, via une résolution du Conseil de sécurité, afin de superviser la sécurité, l’aide humanitaire et la démilitarisation partielle de Gaza.

Selon Trump, l’intervention serait imminente, et des pays auraient déjà fait acte de candidature. Cela suggère un changement d’approche par rapport aux seules opérations militaires traditionnelles. Toutefois, il n’a pas été précisé quels pays exactement ou dans quelles conditions ces troupes interviendraient.

Quels obstacles à franchir avant que « tout change » ?

  • L’approbation du mandat par le Conseil de sécurité n’est pas encore achevée : des divergences persistent sur le rôle exact de la force, sa relation avec les autorités palestiniennes et la composition des troupes.
  • La participation de certains États ou l’acceptation par le Hamas de la démilitarisation sont loin d’être garanties.
  • Le cadre de l’action sur le terrain reste à définir précisément : les tensions entre Israël, Égypte, pays arabes et contributeurs éventuels complexifient la mise en œuvre.

Une promesse peut-elle changer la donne ?

L’idée d’un déploiement « très bientôt » pose la question de son avènement concret. Si la force venait à intervenir, elle pourrait modifier la donne en matière de sécurité et d’aide à Gaza. Mais tant que la résolution n’a pas été adoptée, que les engagements ne sont pas formalisés et que les acteurs ne sont pas tous alignés, il serait prématuré de considérer que le changement est acquis.

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