Guinée-Bissau : le général Horta N’Ta Na Man a prêté serment comme Président de transition

L’armée de Guinée-Bissau a annoncé que le général Horta N’Ta Na Man avait prêté serment en tant que président de transition. Cette information a été rendue publique à travers un communiqué diffusé jeudi selon Reuters, confirmant la prise de fonction de celui qui est désormais présenté comme la nouvelle autorité au sommet de l’État. La déclaration de l’institution militaire intervient au lendemain d’un changement brutal de pouvoir, conduit par un groupe d’officiers ayant affirmé assumer la direction du pays.

Les militaires imposent une nouvelle direction en Guinée-Bissau

Les officiers qui se réclament du Haut commandement militaire pour le rétablissement de l’ordre avaient annoncé la veille la destitution du président Umaro Sissoco Embaló. Leur intervention est survenue alors que la publication des résultats provisoires de la dernière élection présidentielle était attendue. Le scrutin opposait Embaló à Fernando Dias, présenté comme l’un de ses principaux adversaires politiques.

Ce renversement intervient quelques semaines après des tensions fortes à Bissau, où des tirs avaient été signalés près des institutions électorales avant la proclamation de la prise de pouvoir par l’armée. Selon les militaires, leur action visait à restaurer l’ordre, même s’il n’a pas été précisé ce qui motivait précisément cette décision. Le pays se retrouve désormais placé sous la direction d’un organe militaire qui se dit chargé d’assurer une transition.

Une transition qui s’ouvre sur fond de rivalité politique

La présidentielle dont les résultats provisoires étaient attendu a opposé Embaló à Fernando Dias, un candidat de 47 ans présenté comme un nouveau venu dans la sphère politique. Les deux hommes revendiquaient chacun une dynamique favorable, sans qu’un résultat officiel n’ait été publié. Le renversement annoncé par les militaires met un terme à ce processus électoral avant même son aboutissement, laissant la gouvernance du pays entre les mains du nouvel exécutif militaire.

L’arrivée de Horta N’Ta Na Man à la tête de la transition intervient ainsi au cœur d’un climat marqué par la contestation, l’incertitude et l’absence de résultats électoraux validés. Les prochaines étapes, notamment la durée de la période transitoire ou l’organisation éventuelle de nouvelles élections, n’ont pas été détaillées dans les déclarations rendues publiques.