Les autorités américaines renforcent leurs exigences sanitaires pour l’obtention d’un visa. Selon une directive émise par le département d’État, les ambassades et consulats des États-Unis doivent désormais évaluer de manière systématique l’état de santé des demandeurs, au même titre que leur situation financière. Cette mesure étend le contrôle médical déjà existant — auparavant limité à certaines maladies transmissibles comme le sida ou la tuberculose — à un éventail beaucoup plus large de pathologies.
Les conditions nouvellement concernées incluent le diabète, les troubles cardiovasculaires, les cancers ou encore l’obésité. L’âge et la condition physique générale pourraient également être examinés avant toute autorisation d’entrée sur le territoire américain. Les demandeurs de visa devront donc présenter des dossiers médicaux détaillés, et il est possible que certains soient exclus si leur état de santé est jugé incompatible avec les exigences migratoires du pays.
Les États-Unis renforcent leur politique d’immigration sous l’administration Trump
Cette évolution s’ajoute à une série de mesures restrictives mises en œuvre depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier 2025. L’administration a déjà instauré une “carte dorée” tout en alourdissant les conditions d’obtention des visas de travail. Elle a également ordonné une révision complète des critères d’admission, incluant la surveillance des réseaux sociaux, la création d’un bureau chargé de la “remigration” et un contrôle renforcé des visas existants. Par ailleurs, de nouvelles directives ont réintroduit la détention obligatoire pour certains migrants et restreint l’accès à la citoyenneté pour les enfants nés sur le sol américain de parents en situation irrégulière.
Ces décisions traduisent une volonté politique de limiter l’immigration légale autant qu’irrégulière, en imposant des critères plus stricts liés à la sécurité, aux finances et désormais à la santé. Les autorités affirment que ces contrôles visent à réduire les charges publiques et à préserver le système de santé américain, bien que plusieurs organisations de défense des droits civiques aient déjà exprimé des inquiétudes quant à une possible discrimination fondée sur l’état de santé.
Une politique migratoire de plus en plus sélective
L’élargissement des critères médicaux s’insère dans une logique de sélection accrue des candidats à l’immigration. Les consulats devront évaluer non seulement le risque sanitaire que représente une personne, mais aussi la capacité de celle-ci à subvenir à ses besoins médicaux sans recours à l’aide publique. Cette approche pourrait modifier durablement la composition des flux migratoires vers les États-Unis, en excluant de fait certaines catégories de demandeurs, notamment les plus âgés ou les personnes atteintes de maladies chroniques.
La mise en œuvre de cette directive suscite déjà des débats au sein du corps diplomatique américain et des associations de médecins, qui craignent une complexification excessive des procédures et une hausse des refus de visa. Le département d’État n’a pour l’instant fourni aucun détail sur les modalités d’application, mais il est probable que cette politique transforme profondément la manière dont les États-Unis gèrent l’accès à leur territoire.
Les USA ont toujours fait cela. De 1892 à 1924, des millions de migrants ont été soumis à des examens médicaux et légaux à Ellis Island, pas loin de l’ìle de la Liberté. Les bateaux accostaient sur l’île et la visite médicale commençait … Les examens médicaux visaient à s’assurer que les migrants n’avaient pas de maladies transmissibles ou d’incapacités à travailler. Les recalés étaient refoulés