L’organisation policière internationale Interpol a un nouveau président. Les États membres réunis à Marrakech ont choisi le Français Lucas Philippe pour un mandat de quatre ans rapporte Reuters. Cette décision intervient à la fin du mandat d’Ahmed Naser Al-Raïsi, des Émirats arabes unis, qui a quitté ses fonctions après son cycle réglementaire. Le vote, fondé sur le principe un pays, une voix, a permis aux délégations de désigner celui qui présidera désormais l’organe chargé de superviser une partie de la gouvernance interne.
Interpol regroupe près de deux cents membres et coordonne la coopération policière entre les pays. Ses systèmes d’échange d’informations, ses notices internationales et ses bases de données sont utilisés par les forces de sécurité pour faciliter les enquêtes transfrontalières. Chaque État contribue à ce fonctionnement collectif à travers son bureau national. La présidence, bien que non opérationnelle, joue un rôle essentiel dans la gestion des instances décisionnelles et dans le suivi des orientations définies lors des assemblées générales.
Élection à Marrakech : résultats détaillés et portée institutionnelle
Les délégations ont attribué 84 voix à Lucas Philippe, soit 51,2 % des suffrages exprimés. Il devance le candidat turc Mustafa Serkan Sabanca, crédité de 60 voix (36,6 %), ainsi qu’Anne-Marie Nainda, de Namibie, qui a obtenu 12 voix (7,3 %), et Demelash Gebremicheal Wewdeyes, d’Éthiopie, qui en a recueilli 8 (4,9 %). Cette répartition reflète les choix exprimés par l’ensemble des participants à la 93ᵉ Assemblée générale.
Lucas Philippe, contrôleur général et conseiller aux affaires européennes et internationales à la direction générale de la police nationale française, prend ainsi la succession d’Ahmed Naser Al-Raïsi. La fonction de président consiste notamment à diriger les réunions du comité exécutif. Cet organe suit l’application des décisions adoptées par les États membres et assure la continuité des travaux entre les sessions plénières. Le rôle du président est donc principalement organisationnel, avec une influence directe sur la coordination administrative.
Interpol et les responsabilités du nouveau président Lucas Philippe
Les missions confiées au comité exécutif touchent à la gestion des orientations votées en assemblée générale, à la supervision des outils mis à disposition des bureaux nationaux et à l’organisation du calendrier institutionnel. En prenant la tête de cette structure, Lucas Philippe devient l’interlocuteur central chargé de veiller à la cohérence des travaux.
Le départ d’Ahmed Naser Al-Raïsi marque la fin d’un cycle durant lequel Interpol a poursuivi le développement de ses systèmes d’alerte et la consolidation de ses plateformes d’échange. La transition se fait avec un nouveau président disposant d’une expérience confirmée dans les dossiers européens et internationaux, ce qui correspond aux attentes exprimées lors du scrutin.
