Kenya : la Chine appuie un vaste chantier routier de 1,5 milliard $

Le Kenya et deux entreprises d’État chinoises viennent de lancer un projet d’infrastructure d’envergure : l’élargissement d’une autoroute eliant le port de Mombasa à la région occidentale du pays, pour un coût total estimé à 1,5 milliard de dollars. Cette initiative traduit une nouvelle phase de coopération bilatérale visant à renforcer les flux de transport, à stimuler l’économie locale et à améliorer l’accès aux marchés pour les régions enclavées et les États voisins.

Kenya–Chine : un nouveau souffle pour la route Mombasa-Ouest

L’objectif principal de ce chantier est de moderniser un axe stratégique de transport. En améliorant l’autoroute Mombasa–Ouest, le Kenya entend fluidifier le trafic entre le port maritime, point d’entrée majeur des marchandises, et l’intérieur du pays ainsi que les États sans littoral voisins qui dépendent de ce corridor pour leurs importations et exportations. Le projet sera mené en deux phases, combinant des fonds propres et des emprunts. D’après Reuters, pour financer ce chantier sans grever durablement le budget public, le gouvernement kényan a adopté un modèle de partenariat public-privé.

La réalisation de cette autoroute pourrait améliorer l’acheminement des marchandises, réduire les délais de livraison, diminuer les coûts logistiques et favoriser le commerce intérieur et régional. Pour les habitants et entreprises des régions concernées, c’est une perspective de croissance économique, de développement des infrastructures locales et d’ouverture à de nouvelles opportunités commerciales.

Partenariat public-privé et l’implication chinoise dans les infrastructures en Afrique

Depuis plusieurs années, des capitaux chinois financent un nombre important de projets de construction d’infrastructures à travers l’Afrique : routes, voies ferrées, ports, ponts et bâtiments publics. Ces investissements visent souvent à améliorer la connectivité, à accompagner le développement économique et à soutenir le commerce intra-continental.

Dans le cas du Kenya, l’accord avec les entreprises chinoises reflète une dynamique où le pays combine financement extérieur et mobilisation des ressources internes via le partenariat public-privé. Ce schéma permet d’éviter les longues procédures d’approbation budgétaire tout en tirant parti du savoir-faire chinois dans la construction d’infrastructures lourdes. En recourant à ce modèle, le Kenya pourrait ainsi livrer l’autoroute plus rapidement qu’avec des crédits publics classiques, tout en contrôlant l’endettement grâce à un partage des risques.

Quel avenir pour le corridor Mombasa–Ouest ?

Ce projet d’autoroute financé à hauteur de 1,5 milliard de dollars offre un levier potentiel de transformation pour le Kenya et ses voisins enclavés. Si les travaux se déroulent conformément au calendrier et aux normes prévues, la nouvelle route pourrait devenir un axe vital pour le transport des marchandises, la mobilité des personnes et le rapprochement des marchés intérieurs.

Pour le commerce régional, cela pourrait signifier une baisse des coûts, une augmentation des échanges, et un essor des activités logistiques. Pour les populations locales, de meilleures infrastructures routières peuvent faciliter l’accès aux services, aux emplois, et à la croissance économique.

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