La Russie ne veut pas discuter publiquement avec l'Ukraine du règlement du conflit

Moscou privilégie la discrétion diplomatique alors que les tractations internationales s’intensifient autour d’un éventuel accord de paix. Le Kremlin a clairement exprimé sa préférence pour des négociations confidentielles avec l’Ukraine , écartant toute discussion ouverte sur les modalités d’un règlement avec Kiev selon l’agence Tass.

Lors de son point-presse du 28 novembre, le porte-parole du Kremlin a affirmé que la Russie ne souhaite pas aborder le dossier ukrainien par des déclarations publiques. Cette posture intervient alors que l’administration Trump a récemment dévoilé une proposition d’accord visant à mettre fin aux hostilités. Le document, initialement structuré en 28 points avant d’être révisé à 19, prévoyait notamment la reconnaissance par Kiev de la perte des régions du Donbass et de la Crimée, ainsi qu’une réduction substantielle de ses capacités militaires. Ces dispositions ont suscité de vives réactions en Europe, où plusieurs capitales ont élaboré une contre-proposition défendant l’intégrité territoriale ukrainienne et rejetant toute limitation des forces armées de Kiev.

Moscou exige la reconnaissance des territoires annexés

Dmitri Peskov a précisé que les futures négociations permettraient d’identifier quelles parties devront reconnaître les « réalités territoriales » entre la Russie et l’Ukraine. Cette formulation suggère que Moscou conditionne tout accord à l’acceptation formelle de ses conquêtes territoriales. Depuis le début de l’offensive en février 2022, la Russie contrôle partiellement quatre régions ukrainiennes – Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia – qu’elle a unilatéralement annexées en septembre 2022, ainsi que la Crimée occupée depuis 2014.

La diplomatie russe semble miser sur des discussions à huis clos pour éviter toute pression médiatique ou contestation publique de ses revendications. Cette approche contraste avec la stratégie ukrainienne, Volodymyr Zelensky ayant multiplié les interventions publiques pour défendre la souveraineté de son pays face aux propositions américaines jugées trop conciliantes envers Moscou.

Le Kremlin renforce ses alliances militaires et diplomatiques

En parallèle des tractations sur l’Ukraine, Vladimir Poutine a présenté un programme d’équipement moderne pour les forces armées de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), initiative qui a reçu un accueil favorable de la part des États membres. Cette alliance militaire regroupe la Russie, la Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan.

Le président russe devait également recevoir le Premier ministre hongrois Viktor Orban au Kremlin ce jeudi. Cette rencontre montre les relations privilégiées entre Moscou et Budapest, la Hongrie ayant régulièrement freiné les initiatives européennes de soutien à l’Ukraine. Le Kremlin a par ailleurs salué la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) concernant la centrale nucléaire de Zaporijjia, toujours sous contrôle russe depuis mars 2022.

Malgré l’optimisme affiché par certains négociateurs américains après les discussions de Genève et d’Abou Dhabi, la prudence russe sur la publicité des pourparlers laisse entrevoir la complexité des positions à concilier pour parvenir à un cessez-le-feu durable.

4 réflexions au sujet de “La Russie ne veut pas discuter publiquement avec l'Ukraine du règlement du conflit”

  1. Putin s’est exprimé. Il n’y a pas de plan Trump.
    Ca discute dans le vide sans même en référer à ceux qui décideront in fine.

    Zelensky et les européens veulent continuer les combats jusqu’à la défaite de la Russie. Bonne chance à ces doux rêveur va-t-en guerre déconnectés du réel !

    Les Russes, ça les arrange ! Mieux vaut une victoire sur le terrain que des accords bateaux qui ne seront jamais respectés

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  2. « Cette posture intervient alors que l’administration Trump a récemment dévoilé une proposition d’accord visant à mettre fin aux hostilités.  »

    C’EST FAUX.
    Kellogg (Corn Flasque) a fait fuité ce document dans la presse alors qu’il n’en était qu’au stade de brouillon. Ce vieux c.r.é.t.i.n a été saqué depuis.

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  3. « Cette posture intervient alors que l’administration Trump a récemment dévoilé une proposition d’accord visant à mettre fin aux hostilités.  »

    C’EST FAUX.
    Kellogg (Corn Flasque) a fait fuité ce document dans la presse alors qu’il n’en était qu’au stade de brouillon. Ce vieux crétin a été saqué depuis.

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