À l’approche des élections législatives prévues pour début 2026, la publication progressive des listes de candidatures par les formations politiques révèle un paysage en pleine mutation. Entre délocalisation de candidats, non-reconduction de près de la moitié des députés sortants, et prolifération de titres professionnels ou politiques jugés étranges par l’opinion, le scrutin à venir s’annonce comme l’un des plus atypiques de la période du Renouveau démocratique. La délocalisation des candidats est l’un des phénomènes les plus commentés : de nombreux candidats changent de circonscription électorale, parfois de manière totale et surprenante. Le cas le plus emblématique est celui de Joseph Djogbénou, figure juridique nationale, ancien président de la Cour constitutionnelle et président d’un parti majeur de la mouvance. Il apparaît comme tête de liste dans la 23ᵉ circonscription électorale, un fief où il est rarement présent, où il a très peu d’ancrage social et où ses activités politiques directes sont limitées. Si certains invoquent une « stratégie nationale » et la nécessité d’installer un leadership transversal, des voix s’interrogent sur les raisons d’un « parachutage électoral ». Autre exemple significatif : Loukou Michel Alias Alèkpéhanhou, chef d’un arrondissement de la commune d’Abomey, inscrit non pas dans sa zone d’influence, mais dans la 16ᵉ circonscription électorale. Ce déplacement géopolitique surprend. Dans le même registre, l’actuel député Orden Alladatin, élu de la 16ᵉ circonscription, se retrouve désormais positionné dans la 6ᵉ circonscription. Ces mouvements questionnent profondément le principe de représentation territoriale.
Une part importante des députés sortants écartée des listes
Autre fait majeur : une part très importante des députés de la législature sortante n’apparaissent plus sur les listes de candidatures. Cette non-reconduction massive pourrait être perçue comme un signe de vitalité démocratique, traduisant une volonté de rajeunissement ou de renouvellement du personnel politique. Mais elle suscite aussi des interrogations : les nouveaux profils ont-ils l’expérience nécessaire ? La sélection répond-elle réellement à la performance ou à des logiques de fidélité politique ? Le Parlement gagnera-t-il ou perdra-t-il en expertise ? Pour les électeurs, un enjeu majeur demeure : comprendre si ces changements profitent à la qualité de la représentation nationale ou s’ils traduisent essentiellement des calculs stratégiques internes.
L’étrange résonance des profils de candidats
Sur les listes publiées, une autre controverse émerge : la nature des professions déclarées par de nombreux candidats. Entre « sans emploi », « chômeur », mais aussi « chef d’arrondissement », « maire », « député-sénateur », les intitulés interpellent. D’un côté, une partie de l’opinion estime qu’un futur législateur devrait disposer d’un parcours professionnel plus consistant, ou à tout le moins plus lisible. Les intitulés liés à des fonctions administratives locales — chef d’arrondissement, maire adjoint, ou même ancien député — posent également question. Leur juxtaposition avec des responsabilités nationales potentielles donne l’impression d’une inflation de titres, chacun cherchant à afficher une légitimité institutionnelle, parfois au risque de brouiller les repères.
La suite de cet article est réservé aux abonnés: Connectez-vous si vous avez déjà un abonnement ou abonnez-vous ici

Le vote sous la rupture est un système bien huilé.
On ne tient compte que partiellement du décompte fait lors du scrutin dans les bureaux de vote .
Des bureaux parallèles sont dans les maisons des caciques avec des urnes et des bulletins estampillés pour le compte des candidats nommés.
Raison pour laquelle on perd les traces des résultats des votes bureaux par bureaux, circonscriptions par circonscriptions au niveau de la CENA.
Pourquoi ne pas épargner à nos populations cette perte de temps et aussi le budget colossal pour l’organisation de cette mascarade ???
Cherchez l’erreur
Le régime de la rupture a échoué dans les réformes politiques.
Dans le seul but de maintenir son hégémonie sur l’économie du pays, le prédateur né à transformé toutes les institutions de la République en conseil d’administration de ses entreprises.
Ceux qui s’y siègent et qui vont continuer à siéger si rien ne change sont ses hommes de main. Il a écarté tous les hommes peu fiables.
Une représentation nationale n’est légitime seulement si elle est la configuration de toutes les forces politiques représentatives du pays.
Si pour des raisons administratives une formation politique devrait être écartée d’une élection majeure, la loi est donc mauvaise, il faut la reprendre.
Et ce dont souffre notre pays aujourd’hui, c’est l’hégémonie de l’exécutif dans les organes de contre pouvoir. Cette situation est une plaie infectée dans la République.
Le Sénat en gestation souffrira du même mal et en pire.
Il faut rendre les organes de contre pouvoir hors de l’influence du pouvoir exécutif.
La cour constitutionnelle et la CENA doivent absolument être des organes techniques, débarrassées de l’influence des acteurs politiques. Les membres doivent pouvoir se démettre immédiatement en cas de conflit d’intérêt et de parjure.
Patrice Talon n’a pas la hauteur d’esprit et l’intégrité nécessaire pour introduire une telle réforme. Alors que c’est de ça le Bénin a besoin et non un sénat.
Que les anciens présidents aillent se reposer. S’ils veulent compétir encore, ils doivent se mettre au même rang que tous les autres. En République, il n’y a de privilège pour personne. C’est ça la grossesse ignorance de Patrice Talon, il se croit au 17 ème ou 18 ème siècle. Rappelez lui que nous sommes en plein 21 ème siècle.
Lire : la grosse ignorance de Talon
La lâch eté..l hypo crisie..la fra ude..la ruse ..la rage..et surtout le manque de scrupules.. font office de normes sociétales..
Le peuple privé de droit de regard..de choix.. voire même de critiques désormais délit pénal…
Et pendant ce temps..nos fameux résis tants philosophes..et divers idio ts panelistes.. tikto keurs vociférent pour se convaincre qu ils existent..
Moralité..je suis content de ce que vit ce peuple de minables et froussards
Écoutez ; c’est juste un jeu de chaise musicale pour distraire. On n’a pas besoin d’ancrage dans une circonscription pour figurer sur la liste des nominations. C’est un peu comme les députés nommés de l’ANR ( Assemblée nationale révolutionnaire) sous le PRPB.
Sous ce régime on sait qui est élu député avant le vote puisque ce sera une fois de plus un simulacre d’élection.
Ne cherchez pas loin ce à quoi vous devriez vous attendre ce sont des nominations.
C’est dans la droite de la nomination des prochains sénateurs sauf qu’on maquille celle des députés par une élection de façade.
C’est comme la répartition des sièges dans un avion . Chaque siège a déjà un nom de réservation que validera la CENA.
Ce qui se passe au pays est suffisamment grave pour qu’on le souligne .
Cherchez l’erreur