Madagascar : ce que l'on sait du putsch raté contre Michael Randrianirina

Alors que la stabilité politique semblait fragile depuis plusieurs semaines, les autorités malgaches ont annoncé avoir déjoué une tentative de renversement visant le président de la Refondation, Michael Randrianirina. Deux ressortissants étrangers, présentés comme des opérateurs économiques établis de longue date sur l’île, ont été arrêtés lors d’une opération des services de renseignement.

Arrestations et saisies lors d’une opération des renseignements malgaches

La conférence de presse tenue par le directeur général des services de renseignement, Rufin Tolojara Lebiria, a révélé la découverte de plusieurs armes à feu et d’une somme importante d’argent liquide. Trois fusils de chasse, trois pistolets automatiques et environ deux milliards d’ariary — l’équivalent de quelque 385 000 euros — ont été saisis au cours d’une perquisition effectuée entre vendredi soir et samedi matin dans la propriété de l’un des suspects. Les enquêteurs ont également trouvé des devises étrangères.

Les deux individus arrêtés n’auraient pas su justifier la présence d’une telle quantité d’argent à leur domicile, selon les premières déclarations officielles. Les autorités affirment que ces éléments proviennent d’une enquête ouverte sur la base de renseignements « fiables et vérifiés ». Un second groupe de trois personnes, également suspecté d’être impliqué dans la tentative de déstabilisation, est toujours recherché.

De la prise de pouvoir à la menace de déstabilisation

Michael Randrianirina a accédé à la présidence en octobre 2025, après une période de fortes tensions marquées par des manifestations contre la cherté de la vie et la gouvernance de l’ancien président Andry Rajoelina. Officier supérieur et ancien chef de l’unité d’élite CAPSAT, il avait conduit l’armée à prendre le contrôle du pays avant d’être investi par la Haute Cour Constitutionnelle. Depuis, il dirige une transition politique qu’il présente comme provisoire, en attendant l’organisation d’élections nationales.

Les événements récents témoignent de la persistance de fractures internes. Le projet d’assassinat évoqué par les services de renseignement confirme que la présidence de Randrianirina reste exposée à des tentatives de déstabilisation, alors que son pouvoir repose encore sur un équilibre délicat entre l’armée et les institutions civiles.

L’enquête se poursuit pour déterminer l’ampleur du réseau impliqué dans cette affaire. Les autorités assurent vouloir maintenir l’ordre et préserver la continuité de l’État face à toute tentative de remise en cause du nouveau régime.

1 réflexion au sujet de « Madagascar : ce que l'on sait du putsch raté contre Michael Randrianirina »

  1. Une véritable farce.
    Personne n’est dupe. Quel est l’idiot qui s’engage dans un putsch avec des armes à feu presque de fabrication artisanale?
    Les preuves démontrées à la télévision n’ont pas passé le test de putsch. Une mise en scène par l’armé malgache sans doute.

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