Pour marquer le cinquantième anniversaire de la Marche verte, le Sénat français a organisé une cérémonie inédite en hommage à cet événement historique du Maroc. Devant un public composé d’élus français et marocains, une conférence a retracé le rôle central de cette marche pacifique dans la récupération des provinces sahariennes par le Royaume, le 6 novembre 1975. C’est la première fois qu’une institution politique française accorde une telle reconnaissance à cette page essentielle de l’histoire marocaine, signe d’un intérêt renouvelé de Paris pour son partenaire maghrébin.
La Marche verte, initiée par le roi Hassan II, avait mobilisé plus de 350 000 Marocains déterminés à réaffirmer la souveraineté de leur pays sur le Sahara, alors administré par l’Espagne. Ce mouvement non violent, devenu un symbole d’unité et de patriotisme, demeure profondément ancré dans la mémoire collective du Maroc et continue d’inspirer les commémorations nationales.
Diplomatie France–Maroc : un rapprochement symbolisé par la Marche verte
L’initiative du Sénat français dépasse le cadre cérémoniel : elle illustre un geste politique fort à l’égard du Maroc. En rendant hommage à la Marche verte, les autorités françaises réaffirment leur attachement aux relations bilatérales et à la coopération institutionnelle avec Rabat. Plusieurs intervenants ont souligné la profondeur des liens historiques, culturels et économiques qui unissent les deux pays, insistant sur la nécessité de renforcer le dialogue politique entre Paris et Rabat.
Ce signal de soutien intervient à un moment où les échanges franco-marocains semblent retrouver un élan nouveau. Après une période de tension diplomatique, la reconnaissance symbolique exprimée par la France à travers cette commémoration témoigne d’un climat d’apaisement et d’un retour à la confiance.
Maroc-France : un hommage tourné vers l’avenir et la coopération régionale
En choisissant de célébrer la Marche verte au sein de la haute assemblée, la France met en avant non seulement la portée historique de cet épisode, mais aussi l’importance stratégique du Maroc dans la stabilité du Maghreb. L’événement rappelle que la coopération entre les deux pays s’appuie autant sur une histoire partagée que sur des intérêts communs.
Cette initiative du Sénat pourrait ainsi ouvrir la voie à une phase plus dynamique des relations franco-marocaines, ancrée dans la mémoire mais résolument tournée vers les défis du présent — qu’il s’agisse de sécurité, de développement ou de coopération régionale. À travers cet hommage, Paris semble vouloir réaffirmer sa proximité avec un allié historique et son engagement à accompagner le Maroc dans son rayonnement international.



