Près de 100 détenus libérés par erreur au Royaume-Uni

Une série d’erreurs dans les prisons britanniques a conduit à la libération involontaire de 91 détenus entre avril et octobre 2025 rapporte The Guardian. Trois d’entre eux sont toujours en fuite, selon David Lammy, secrétaire à la Justice et vice-Premier ministre du Royaume-Uni. Ce chiffre, jugé alarmant, relance le débat sur l’état du système pénitentiaire et la fiabilité des procédures de détention.

Quand une erreur d’administration devient une faille sécuritaire

Une libération par erreur se produit lorsqu’un détenu quitte un établissement sans que sa remise en liberté ait été légalement autorisée. Ces situations, souvent liées à des erreurs administratives ou à des défaillances de communication entre tribunaux et services pénitentiaires, peuvent avoir des conséquences graves. Elles exposent la population à des risques imprévus, surtout lorsque les personnes concernées purgent des peines pour des infractions violentes ou graves. C’est dans ce climat de vigilance accrue que les révélations de David Lammy ont suscité de vives réactions au Royaume-Uni.

Des cas récents qui alimentent la crise

Selon les précisions communiquées au Parlement, les trois prisonniers encore recherchés ont été libérés à des périodes distinctes. L’un d’eux, relâché en août 2024, purgeait une peine pour une infraction liée à la drogue. Un autre, libéré en décembre 2024, avait été condamné pour non-comparution devant la police. Le troisième, sorti par erreur en juin 2025, avait été reconnu coupable de cambriolage aggravé.

Ces incidents surviennent après plusieurs affaires similaires. Parmi elles, celle de Hadush Kebatu, un délinquant sexuel migrant relâché à tort de la prison de Chelmsford en octobre, avait provoqué une forte indignation au Royaume-Uni. Plus récemment, deux détenus ont été relâchés à tort de la prison de Wandsworth : William “Billy” Smith, qui s’est finalement rendu, et Brahim Kaddour-Cherif, un Algérien arrêté à Islington après avoir été reconnu par un citoyen grâce à une photo publiée dans la presse.

Réactions et mesures gouvernementales

Face à ces erreurs répétées, David Lammy a reconnu l’ampleur du problème et annoncé une série de réformes destinées à renforcer les contrôles internes. Le gouvernement prévoit d’investir jusqu’à 10 millions de livres sterling sur six mois pour intégrer des outils d’intelligence artificielle et d’autres technologies visant à prévenir de nouvelles erreurs. Le ministre a évoqué la mise en place de nouveaux garde-fous, de vérifications renforcées et d’une collaboration accrue entre les tribunaux et les services pénitentiaires.

Une enquête indépendante a été ordonnée pour identifier les dysfonctionnements qui ont conduit à ces libérations involontaires. Les syndicats du personnel pénitentiaire soutiennent toutefois que le système souffre depuis longtemps d’un manque de moyens et d’une surcharge de travail, rendant les erreurs quasi inévitables.

Une confiance publique à restaurer

Les révélations de ces dernières semaines mettent à rude épreuve la crédibilité du système pénitentiaire britannique. Le ministère de la Justice tente de rassurer en insistant sur les mesures de modernisation déjà engagées, mais la répétition des erreurs souligne une fragilité structurelle.

1 réflexion au sujet de « Près de 100 détenus libérés par erreur au Royaume-Uni »

  1. Ler peuple britannique est le plus discipliné d’Europe … Heureusement parce que ce sont des branleurs de première. La raison est simple : ils ont toujours fait faire le travail par les « colonisés » qu’ils considèrent, du haut de leur grandeur, avec un sentiment de supériorité sans égale !
    Ils sont incapables de faire quoi que ce soit par eux-mêmes

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