Rwanda - RDC : pour Kagame, « conclure une affaire avec Tshisekedi est difficile » (vidéo)

Les relations entre Kigali et Kinshasa sont de nouveau au centre de l’attention après des propos du président rwandais Paul Kagame, qui ont rapidement circulé sur les réseaux et dans les médias. Dans ses déclarations, il dénonce des difficultés à faire respecter les accords par le président congolais, relançant les interrogations sur la stabilité de la coopération entre les deux pays et sur la manière dont Kinshasa pourrait répondre à ces critiques.

Rwanda – Kinshasa : critiques publiques et climat politique tendu

Dans la vidéo devenue virale ce jeudi, Kagame explique que conclure des accords avec Félix Tshisekedi est « quelque chose de difficile », affirmant que ce qui est décidé lors des discussions serait souvent nié une fois les réunions terminées. Ces propos remettent directement en cause la fiabilité des engagements pris et créent un nouvel éclat dans un climat déjà sensible. À Kinshasa, aucune réaction officielle n’a été publiée, laissant planer l’incertitude sur la réponse que le gouvernement pourrait apporter.

Les deux capitales ont récemment entériné des engagements importants pour renforcer leur coopération. L’accord de paix signé en juin prévoit des mesures concrètes pour réduire les violences dans l’Est de la RDC, encadrer les actions du M23 et coordonner la lutte contre les FDLR. À cela s’ajoute le cadre économique signé à Washington il y a quelques jours, qui vise à faciliter les projets conjoints et à encourager les investissements transfrontaliers. Malgré ces textes, les critiques de Kagame montrent que la confiance entre les dirigeants reste fragile et que la mise en œuvre des accords pourrait se heurter à des obstacles.

Accords de coopération : mise en œuvre et obstacles persistants

Les commentaires du président rwandais interviennent alors que les équipes techniques des deux pays doivent encore concrétiser ces engagements sur le terrain. Les mesures prévues devraient améliorer la coordination dans les zones sensibles, renforcer la communication entre services et suivre les mouvements armés, mais la remise en question publique de Kagame souligne que des désaccords persistent.

Le silence de Kinshasa pourrait s’agir d’une phase d’évaluation avant une prise de position claire. Les propos de Kagame risquent de ralentir le rythme des avancées diplomatiques récentes. La manière dont Kigali et Kinshasa géreront cette situation déterminera la stabilité future de leur coopération, tant sur le plan sécuritaire qu’économique.

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