Sécurité sous-régionale : Saka Saley appelle à une synergie pour protéger les citoyens

Le juriste et acteur politique béninois Nourou-Dine Saka Saley tire la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire dans la sous-région ouest-africaine. Face à la recrudescence des menaces transfrontalières et à la fragilisation des États par des crises politiques répétées, il appelle à une véritable synergie d’action entre les pays de la région pour garantir la sécurité des populations et la stabilité économique.

S’exprimant dans une analyse récente, M. Saka Saley a souligné que les frontières actuelles ne protègent plus les citoyens des violences venues de l’extérieur. Le Bénin, le Togo et le Nigéria, bien que non membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) — qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger —, subissent de plein fouet les conséquences de l’instabilité sahélienne. Les incursions de groupes armés et les trafics illicites constituent aujourd’hui une menace permanente pour la paix et le développement.

Pour le juriste, ces menaces appellent à « une synergie collaborative » régionale. Il plaide pour la mise en place d’un cadre de coopération renforcée entre les pays côtiers et ceux du Sahel, afin de mutualiser les moyens humains, matériels et stratégiques. « Les États doivent comprendre que la sécurité d’un pays dépend désormais de celle de ses voisins », affirme-t-il. Selon lui, la coordination des politiques sécuritaires et le partage de renseignements constituent des leviers essentiels pour contenir l’expansion des groupes terroristes.

M. Saka Saley estime également que l’expérience de l’AES mérite d’être observée avec attention. Sans nécessairement adopter le même modèle, il juge que certains mécanismes de solidarité militaire ou logistique peuvent inspirer les autres nations de la région. Il insiste sur la nécessité d’une approche pragmatique, axée sur la protection des citoyens plutôt que sur les divergences politiques.

Abordant les tensions entre le Bénin et le Niger, notamment la fermeture des frontières et la détérioration des relations diplomatiques, le juriste invite à la raison. « Il serait hypocrite de dire que les relations sont bonnes », reconnaît-il, tout en appelant les dirigeants à privilégier les intérêts des populations. Pour lui, l’insécurité et les différends politiques ne doivent pas condamner les peuples à la misère. En somme, Nourou-Dine Saka Saley rappelle que seule une Afrique de l’Ouest unie et solidaire peut faire face efficacement aux défis sécuritaires et économiques qui menacent sa cohésion et son avenir.

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