Sénégal : Air Sénégal commande neuf Boeing 737-MAX au salon de Dubaï

La compagnie nationale Air Sénégal a signé, lundi 17 novembre à Dubaï, un accord portant sur l’acquisition de neuf Boeing 737-MAX nous rapporte Reuters. L’annonce a été faite par un représentant de Boeing lors du salon aéronautique, où l’opérateur sénégalais disposait d’un stand institutionnel. Le protocole inclut également des options pour six appareils supplémentaires, susceptibles d’être concrétisées après validation des autorités. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre Yankhoba Diémé et du vice-président de Boeing, Brad McMullen.

Un accord présenté comme levier de renouvellement

Le constructeur américain a indiqué que l’accord signé porte sur neuf unités fermes, ce qui placerait Air Sénégal parmi les opérateurs africains ayant récemment renforcé leur flotte monocouloir. Ces acquisitions devraient permettre une rationalisation de l’exploitation sur les liaisons régionales et moyen-courrier, une stratégie que les responsables de la compagnie défendent depuis plusieurs années. La présence du ministre des Transports terrestres et aériens lors de la signature illustre l’envergure institutionnelle accordée à ce projet, dont un descriptif plus détaillé pourrait être inséré ultérieurement via un lien.

Les représentants de Boeing ont rappelé que des options pour six avions sont intégrées à l’accord, offrant à la compagnie une marge future d’expansion sans nouvelle négociation. Cette flexibilité pourrait répondre à l’évolution de la demande sur certaines routes ou à la réorganisation du réseau. Le salon de Dubaï, plateforme privilégiée pour l’annonce de ce type d’accord, constitue un environnement propice aux négociations commerciales, avec la possibilité d’ajouter une référence externe via un lien pour compléter l’éclairage technique.

Des difficultés financières qui pèsent sur la trajectoire de la compagnie

La signature de ce contrat intervient alors qu’Air Sénégal sort progressivement d’une période marquée par de fortes contraintes financières. La compagnie, créée pour doter le pays d’un transporteur national durable, a été confrontée à une accumulation de dettes et à une dépendance régulière à l’appui budgétaire de l’État. Les rapports publics publiés lors des auditions parlementaires ont montré que les charges d’exploitation et les coûts de maintenance avaient pesé sur sa capacité à équilibrer ses résultats. Les mesures de redressement décidées ces derniers mois s’inscrivent dans le cadre légal régissant les entreprises publiques, incluant la supervision du ministère de tutelle et les normes financières applicables aux sociétés d’État.

Cette situation trouve ses origines dans un engrenage budgétaire qui a affecté son évolution depuis sa création. Le modèle économique initial, fondé sur une montée en puissance rapide, s’est heurté aux fluctuations du trafic, aux effets de la pandémie et aux charges contractuelles liées aux partenariats extérieurs. Plusieurs audits et révisions internes ont été engagés pour adapter la structure aux besoins actuels du secteur. Le renouvellement de la flotte constitue l’un des volets suivis par les autorités, en lien avec les perspectives d’exploitation.

La concrétisation du contrat annoncé à Dubaï ouvre une nouvelle phase que la compagnie devra gérer en cohérence avec ses capacités financières et opérationnelles.

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