Le ministère des Finances et du Budget a annoncé, ce 14 novembre 2025, la réussite d’une nouvelle émission de titres publics sur le marché domestique. L’opération, qui s’inscrit dans l’exécution du plan de financement annuel, a permis de lever 99 milliards FCFA contre un objectif fixé à 90 milliards. Les autorités y voient un signe d’intérêt constant des investisseurs pour la signature souveraine du pays. L’État poursuit ainsi sa trajectoire de consolidation budgétaire malgré un environnement international marqué par l’absence d’un nouveau programme FMI. Cette émission renforce la capacité du pays à recourir à des ressources locales pour honorer ses engagements financiers.
Une opération marquée par une forte participation des investisseurs
La levée du jour s’est appuyée sur une adjudication accueillant diverses catégories d’investisseurs, avec un total de souscriptions atteignant 100 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 111 %. La première mention de la République du Sénégal dans le communiqué officiel souligne que le montant finalement retenu s’établit à 99 milliards FCFA, en ligne avec les besoins identifiés dans le plan de financement 2025. Le rendement moyen pondéré fixé à 6,88 % reflète des conditions jugées favorables et la capacité du Trésor à attirer des offres compétitives. Un complément d’information pourrait être fourni ultérieurement dans un document technique auquel un lien pourra être associé.
Le ministère indique que la base de souscripteurs s’est révélée diversifiée, ce qui témoigne de la profondeur du marché régional et de l’appétence pour les titres publics sénégalais. Les responsables rappellent que ce type d’opération répond à un calendrier précis de mobilisation des ressources internes, défini en début d’année.
La Cellule de communication affirme que la réussite de l’émission confirme une confiance renouvelée, en particulier auprès des acteurs du marché domestique dont la participation régulière assume un rôle important dans le financement annuel de l’État. L’opération intervient alors que la stratégie de gestion des finances publiques repose en grande partie sur l’optimisation des financements internes afin de réduire l’exposition aux marchés externes plus volatils.
Plusieurs enjeux liés à la dynamique financière actuelle
La séquence budgétaire du pays est marquée par des discussions encore ouvertes avec le Fonds monétaire international, absence de programme qui aurait pu peser sur la perception des investisseurs. Toutefois, plusieurs analystes évoquent un « effet de substitution » généré par cette situation : la moindre dépendance immédiate à un bailleur international encourage certains investisseurs locaux à soutenir davantage les opérations du Trésor, renforçant temporairement le financement interne. Ce phénomène s’inscrit dans un cadre où les États de l’UEMOA sollicitent de plus en plus les marchés domestiques pour assurer leurs besoins de liquidité, sous l’autorité du droit régional régissant les adjudications de titres publics.
Le gouvernement rappelle qu’il poursuit l’exécution du plan de financement 2025, caractérisé par une gestion budgétaire jugée rigoureuse et une volonté affichée d’améliorer la visibilité offerte aux acteurs financiers. Le maintien d’un environnement macroéconomique stable constitue l’un des éléments mis en avant par les autorités, en association avec une politique de communication qui se veut régulière et transparente. Selon le communiqué, cette démarche vise à consolider la crédibilité du pays auprès des investisseurs régionaux et à ancrer durablement les émissions dans un cadre soutenable.
Avec cette opération, l’État affirme avoir franchi une nouvelle étape dans la mobilisation des ressources nécessaires à l’exécution de son budget 2025.


