Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a signé, le 30 octobre 2025 à Dakar, un décret révisant les conditions d’engagement volontaire dans les forces armées. Le texte abroge l’article 53 du décret de 1991 et redéfinit les critères applicables aux candidats. La réforme intègre des ajustements d’âge, de moralité et de condition physique, tout en clarifiant des dispositions propres aux élèves officiers et aux bacheliers orientés vers la santé militaire. L’enjeu principal réside dans l’adaptation du cadre réglementaire à l’évolution des besoins opérationnels de l’institution. Cette mise à jour intervient à une période où la professionnalisation et le renouvellement des effectifs constituent des objectifs majeurs.
Une refonte juridique destinée à encadrer les recrutements
Le décret n° 2025-1778, publié après examen des lois et textes fondateurs de la défense nationale, remplace définitivement les anciennes règles adoptées en 1991. Le document précise que l’engagement volontaire est accessible à toute personne âgée de 18 à 28 ans, tandis que le plafond est porté à 35 ans pour les candidats au statut d’élève officier de réserve. La réforme introduit également une disposition permettant aux bacheliers de 17 ans de présenter le concours d’entrée à l’École militaire de santé, sous réserve d’une autorisation parentale, une précision qui pourra être complétée par un lien détaillant les cursus concernés.
Le texte insiste sur des critères traditionnels mais essentiels : robustesse physique, absence de condamnation et moralité jugée satisfaisante. Les contrats d’engagement deviennent effectifs seulement après 90 jours de période probatoire, délai considéré comme indispensable pour évaluer l’aptitude du candidat à la vie militaire.
Un changement qui s’inscrit dans un cadre institutionnel renouvelé
L’ajustement des règles intervient dans une séquence où les Forces armées mettent en avant un ensemble d’objectifs liés à leur évolution interne. La Semaine des Forces armées, organisée récemment, a été marquée par un accent particulier porté sur la cohésion nationale, le renforcement des compétences, l’accompagnement des familles de militaires et la volonté de maintenir une proximité active entre l’armée et les citoyens. Les autorités ont rappelé que la sécurité collective repose autant sur la qualité du recrutement que sur l’intégration sociale de ceux qui servent, un point régulièrement évoqué lors des auditions publiques et susceptible d’être développé dans un lien dédié.
L’histoire des réformes militaires au Sénégal montre que les mises à jour du statut du personnel s’appuient sur un ensemble de lois adoptées entre les années 1960 et 1990, couvrant les officiers, les sous-officiers, les réservistes et les régimes de pension. Le nouveau décret s’insère dans cette continuité juridique, tout en tenant compte des besoins actuels de l’armée face aux missions intérieures et extérieures.
La révision des conditions d’engagement volontaire marque ainsi un nouvel ajustement du cadre légal encadrant l’accès à la carrière militaire.



