Le ministère des Forces armées a confirmé la libération du soldat sénégalais porté disparu depuis les affrontements du 13 avril 2025 à Djinaki, dans le département de Bignona. Remis au Comité international de la Croix-Rouge le 11 novembre 2025, il a été transféré à Dakar pour un suivi médical et administratif. Cette issue met fin à plusieurs mois de négociations menées sous médiation humanitaire.
Une issue favorable à un long processus de médiation
Le ministère des Forces armées du Sénégal a annoncé, ce mardi 11 novembre 2025, la libération d’un militaire enlevé lors des incidents survenus à Djinaki, dans le sud du pays. Selon le communiqué signé par le capitaine de vaisseau Ibrahima Sow, directeur de l’information et des relations publiques des Armées, le soldat a été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avant d’être conduit à Dakar par les autorités militaires.
Les efforts de médiation, amorcés plusieurs mois plus tôt, ont été menés avec le concours d’organisations locales et internationales œuvrant pour la paix en Casamance. Le militaire, retenu depuis sept mois, a été déclaré en bonne santé. Ce dénouement illustre la continuité du dialogue entre l’État, les partenaires humanitaires et les communautés impliquées dans les démarches de pacification. Une source militaire a précisé que l’intéressé sera prochainement réintégré dans sa hiérarchie après une évaluation complète de sa condition.
Le communiqué officiel souligne la détermination des Armées à poursuivre les opérations de sécurisation dans la Zone militaire n°5, tout en encourageant les initiatives locales visant à stabiliser la région. Cette zone couvre une partie du département de Bignona, où plusieurs incidents isolés ont été signalés depuis le début de l’année 2025.
Les opérations en Casamance sous surveillance constante
La Casamance, théâtre d’un conflit à faible intensité depuis les années 1980, reste une priorité sécuritaire pour les autorités sénégalaises. Les actions de groupes armés ont longtemps affecté la mobilité des populations et la mise en œuvre de projets économiques. Depuis 2023, les forces de défense multiplient les patrouilles et opérations ciblées afin de restaurer durablement la paix dans les zones rurales proches de la frontière avec la Guinée-Bissau.
Les interventions s’inscrivent dans le cadre du mandat confié à l’armée pour la protection des civils et des infrastructures publiques. Les autorités civiles et militaires entretiennent une coordination constante avec les acteurs humanitaires présents sur le terrain, une démarche que le ministère décrit comme essentielle au maintien d’un environnement sécurisé. Cette coopération pourrait à terme servir de modèle pour d’autres zones de tension dans la sous-région.
Le retour du militaire à Dakar, après plusieurs mois d’absence, marque une avancée significative dans le suivi des disparitions signalées dans le sud du pays. Les Armées ont réaffirmé leur engagement à garantir la sécurité des personnes et des biens dans toutes les zones concernées par les opérations de stabilisation.



