Obtenir des papiers en règle représente pour beaucoup d’étrangers établis en France une épreuve semée d’embûches. Les procédures s’éternisent, les refus s’accumulent, et l’incertitude administrative pèse lourdement sur le quotidien. Toutefois, le droit français prévoit des mécanismes protecteurs lorsque des liens familiaux solides unissent un étranger au territoire. Un trentenaire algérien vient d’en faire l’expérience dans le Gard, où sa situation a connu un revirement spectaculaire en quelques semaines.
Le tribunal administratif de Nîmes annule l’OQTF d’un père algérien
Tout semblait perdu pour cet homme de 34 ans après son interpellation le 21 octobre sur son lieu de travail lors d’une opération policière. Sans autorisation de séjour valide, il s’exposait à une reconduite à la frontière. Le représentant de l’État dans le département n’a pas tardé à prononcer son éloignement du territoire, assorti d’une interdiction de revenir pendant un an.
Plutôt que de se résigner, l’intéressé a porté l’affaire devant la justice administrative dès le lendemain. Sa défense reposait sur un fait majeur : depuis août 2025, il est papa d’une fillette dont la mère possède la nationalité française. Cette paternité lui ouvre des droits spécifiques au regard des conventions bilatérales liant Paris et Alger.
France : un certificat de résidence accordé grâce à l’accord franco-algérien
Le requérant a démontré son implication quotidienne auprès de son enfant et sa participation aux charges du foyer. Il a également souligné que la petite souffre d’une pathologie sanguine héréditaire requérant une surveillance médicale constante, selon Actu.fr.
Face à ces éléments, le magistrat a rendu sa décision le 12 novembre. Toutes les mesures d’éloignement ont été invalidées. Mieux encore, l’autorité préfectorale a reçu l’injonction de remettre au père un document de séjour d’une année mentionnant « vie privée et familiale ». Une indemnité de 1 000 euros lui a également été allouée.
Ce dénouement favorable démontre que la justice peut rééquilibrer certaines décisions administratives lorsque la cellule familiale entre en jeu. Pour ce père algérien, l’arrivée de sa fille aura changé la donne de manière décisive.



