Plus de trois ans après le début de la guerre, la Russie affirme vouloir renouer le dialogue avec l’Ukraine. Ce mercredi 12 novembre, Alexeï Polishchuk, responsable au ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré que son pays était disposé à reprendre les pourparlers de paix à Istanbul. Selon lui, l’équipe russe est prête, mais l’initiative dépendrait désormais de Kiev rapporte plusieurs sources dont Reuters.
Cette déclaration, rapportée par l’agence Tass, intervient alors que les autorités turques auraient réitéré à plusieurs reprises leur souhait de relancer le processus diplomatique interrompu depuis la dernière rencontre du 23 juillet. Ankara, qui a déjà accueilli plusieurs rounds de discussions entre les deux belligérants, cherche visiblement à raviver son rôle de médiateur.
Un conflit qui dure depuis 2022
Déclenchée en février 2022, l’offensive militaire russe en Ukraine a causé des dizaines de milliers de morts et provoqué une crise humanitaire majeure. Les combats, concentrés notamment dans l’est et le sud du pays, ont entraîné des destructions massives et déplacé des millions de civils. Plusieurs tentatives de médiation ont échoué au fil des années, malgré l’implication de la Turquie, de l’ONU et de plusieurs puissances européennes.
Les discussions menées à Istanbul avaient été perçues comme un espoir de désescalade, mais elles n’ont pas abouti à un accord durable. Depuis, les échanges entre les deux camps se sont limités à des contacts indirects, souvent liés à des échanges de prisonniers ou à des questions humanitaires.
Des positions toujours éloignées
Alors que Moscou estime avoir fait sa part pour relancer les négociations, Kiev conteste les accusations russes de blocage. Les autorités ukrainiennes affirment que le Kremlin cherche à rejeter sur elles la responsabilité de l’impasse, tout en poursuivant ses opérations militaires.
Selon plusieurs observateurs cités par Reuters et Anadolu Agency, aucune date ni aucun format précis n’ont encore été arrêtés pour d’éventuelles discussions à venir. La partie ukrainienne n’a pas officiellement répondu à la proposition russe, laissant planer une incertitude sur la suite du processus.
Un espoir fragile de dialogue
L’annonce de Moscou intervient dans un climat d’usure générale du conflit et de fortes tensions diplomatiques. Si Istanbul devait à nouveau accueillir des pourparlers, il s’agirait d’une tentative de relancer un canal de communication gelé depuis plusieurs mois.



