Une fillette meurt en fuyant un troupeau d’éléphants entré dans son village en Indonésie

Un drame a frappé la province de Riau, sur l’île de Sumatra, où une fillette de 8 ans nommée Citra a perdu la vie après avoir été piétinée par un groupe d’éléphants sauvages. L’incident s’est produit alors que l’enfant tentait de fuir avec sa famille leur maison en bois, menacée par le passage d’un petit troupeau. Pris de panique, les proches de la victime ont cherché refuge dans un champ de maïs voisin, mais l’un des éléphants, décrit comme particulièrement agité, s’est lancé à leur poursuite. Citra est tombée pendant la fuite et a été mortellement blessée avant d’être transportée à l’hôpital.

Selon les médias locaux, dont The Jakarta Post, la fillette est décédée le 7 novembre, une semaine après l’attaque. Elle souffrait d’une fracture du crâne et de multiples blessures internes. Les autorités locales, notamment le chef de la police de Rumbai Ouest, Said Khairul Iman, ont confirmé avoir présenté leurs condoléances à la famille et indiqué que la police coopérait avec l’Agence de conservation des ressources naturelles de Riau (BKSDA) pour tenter de prévenir de nouvelles incursions d’éléphants dans les zones habitées.

La BKSDA avait pourtant averti les habitants, la veille du drame, d’éviter tout comportement provocateur envers les éléphants sauvages, rappelant que ces animaux peuvent réagir violemment lorsqu’ils se sentent menacés. Malgré ces mises en garde, les incidents se multiplient dans certaines zones rurales où les éléphants errent à proximité des habitations humaines.

Des précédents tragiques liés aux éléphants sauvages

Des attaques similaires ont déjà été signalées dans d’autres régions d’Asie. En août 2016, dans le district de Jashpur, dans l’État de Chhattisgarh en Inde, une femme de 45 ans et un homme de 62 ans ont été piétinés à mort par un troupeau d’éléphants sauvages. Ce type d’accident est souvent lié à la destruction progressive de leurs habitats naturels, qui pousse les animaux à s’aventurer dans les zones agricoles et les villages.

L’épisode survenu à Riau illustre une fois encore la fragilité de la coexistence entre les populations rurales et la faune sauvage. Les corridors de migration des éléphants, de plus en plus restreints par l’expansion humaine, augmentent les risques de confrontation directe avec les habitants.

Une cohabitation sous tension en Indonésie

Dans plusieurs provinces indonésiennes, les troupeaux d’éléphants circulent désormais à proximité des zones cultivées. Ces déplacements, souvent imprévisibles, provoquent la destruction de récoltes et, dans certains cas, des pertes humaines. Les autorités de conservation travaillent à identifier les itinéraires de migration afin de réduire les risques pour les villageois, mais les mesures restent difficiles à appliquer dans les zones où l’habitat naturel est fragmenté.

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