Au cœur de Washington, une mesure inhabituelle alimente les discussions : plusieurs figures de premier plan de l’administration du président Donald Trump vivent désormais au sein de bases militaires américaines. Cette disposition, rare pour des responsables civils, traduit une priorité sécuritaire assumée et suscite des interrogations sur son caractère exceptionnel.
Parmi les personnalités ayant opté pour ces logements figurent Stephen Miller, Kristi Noem, Pete Hegseth, Marco Rubio, Daniel P. Driscoll et John Phelan. Ce groupe rassemble des responsables chargés de secteurs clés tels que la Défense, la Sécurité intérieure ou les Armées, ce qui souligne l’importance stratégique de leur sécurité rapprochée avant de revenir au sujet principal : la polémique générée par leur relogement au sein de bases sécurisées.
Des responsables civils logés sur des sites militaires
Six membres de l’entourage présidentiel ont choisi des résidences habituellement réservées aux hauts gradés de l’armée. Selon The Atlantic (18 octobre 2025), les secrétaires Stephen Miller, Pete Hegseth, Marco Rubio, Kristi Noem, Daniel P. Driscoll et John Phelan figurent parmi les personnalités installées dans des logements sécurisés.
Le cas de Stephen Miller, accompagné de son épouse Katie et de leurs trois enfants, illustre cette dynamique. Le couple a quitté une maison en Virginie pour un lieu à l’adresse tenue confidentielle sur une base militaire. The Atlantic indique que ce déménagement est motivé par une volonté d’accéder à des dispositifs de protection renforcés. De son côté, Kristi Noem, responsable du Département de la Sécurité intérieure, a rejoint la base de Joint Base Anacostia-Bolling après que l’adresse de sa résidence privée a été révélée par le Daily Mail. Le quotidien britannique a publié un article citant la localisation de son domicile, poussant à une mesure jugée plus sûre par les services concernés.
Les secrétaires Pete Hegseth et Marco Rubio sont, eux, hébergés à Fort McNair, dans un quartier traditionnellement réservé aux généraux. The New York Times rapporte que Hegseth y vit depuis la seconde investiture du président Trump. The Daily Beast précise que son logement correspond à une résidence affectée auparavant au vice-chef d’état-major de l’armée, avec un loyer mensuel de 4 655,70 $. Deux autres hauts responsables, Daniel P. Driscoll et John Phelan, ont également intégré des habitations militaires, toujours selon The Atlantic.
Mesures sécuritaires intensifiées et questionnements publics
Ces installations offrent à ces responsables une surveillance constante et des infrastructures sécurisées proches de celles destinées aux officiers supérieurs. The Atlantic indique que ces résidences sont dotées de protections physiques avancées et surveillées par des militaires. L’objectif déclaré consiste à réduire les risques d’agression et de surveillance extérieure. Un élément marquant a contribué à cette vague de relocalisations : la révélation médiatique d’adresses privées. Le cas de Kristi Noem en est l’illustration la plus visible. Du côté de Marco Rubio, The Atlantic indique qu’il réside seul sur base, sa famille étant restée en Floride.
Une mesure exceptionnelle qui interroge
Cette décision renforce la sécurité d’officiels considérés comme sensibles dans l’architecture gouvernementale actuelle. Toutefois, elle met en relief une frontière institutionnelle rarement franchie entre pouvoirs civils et infrastructures militaires.



