L’élection d’un responsable politique musulman à la tête de la ville de New York a ravivé une discussion sur l’évolution du paysage politique américain. Au Nigeria, le religieux musulman cheikh Ahmad Abubakar Gumi a affirmé qu’un citoyen musulman pourrait un jour occuper la présidence des États-Unis. Cette position, publiée sur sa page Facebook, survient après la victoire électorale de Zohran Mamdani, désormais maire élu de la ville la plus peuplée du pays.
Cette déclaration a rapidement attiré l’attention, en partie parce qu’elle intervient dans un climat politique américain où la diversité religieuse et identitaire occupe une place croissante dans les débats publics. Pourtant, l’idée qu’un président musulman puisse un jour entrer à la Maison-Blanche reste, pour certains, un sujet de controverse, et pour d’autres, un simple prolongement de l’évolution démographique et politique du pays.
Une réaction à l’élection de Zohran Mamdani
Sur Facebook, le cheikh Ahmad Gumi a commenté la victoire de Mamdani en soulignant qu’elle pourrait annoncer d’autres percées futures. Il a salué l’événement et évoqué, de manière imagée, une possible agitation dans certains milieux politiques à Washington, expliquant que l’ascension de figures musulmanes dans les plus hautes sphères du pouvoir américain pourrait provoquer des réactions fortes. Dans son message, il estime que l’accession d’un musulman à la Maison-Blanche n’est plus une simple spéculation, mais une perspective qu’il juge envisageable.
L’annonce dont s’inspire le religieux a été largement relayée par des médias internationaux. Le site du Guardian a publié le 4 novembre 2025 que Zohran Mamdani avait été élu maire de New York à l’issue du scrutin municipal. L’agence Associated Press a également confirmé ce résultat le même jour. Ces sources indiquent que Mamdani deviendra officiellement maire à la prise de fonction prévue en janvier 2026.
Un parcours politique singulier
Avant ce scrutin municipal, Zohran Kwame Mamdani s’était déjà fait un nom sur la scène politique locale. Membre du Parti démocrate et affilié au mouvement Democratic Socialists of America, il siège depuis 2021 à l’Assemblée de l’État de New York, où il représente Astoria, dans le Queens. Né en Ouganda en 1991 de parents d’origine indienne, il a grandi entre Afrique et États-Unis et s’est engagé dans la vie publique pour défendre des causes sociales, les droits des locataires et des politiques de transport inclusives.
Son parcours incarne une génération d’élus issus de l’immigration et portés par des mouvements citoyens. Le New York Times avait d’ailleurs rapporté, dès 2020, son ascension au sein des progressistes new-yorkais. À travers ce profil, certains observateurs identifient les signes d’une évolution sociopolitique plus large aux États-Unis, marquée par la montée de voix issues de communautés autrefois marginalisées dans la haute fonction publique.


