Visas en Afrique : Londres menace trois pays

Le gouvernement du Royaume-Uni a durci son discours sur la politique migratoire en s’adressant directement à trois États du continent africain. Les autorités britanniques évoquent une possible limitation de certains visas afin de pousser ces pays à collaborer davantage au renvoi de leurs ressortissants en situation irrégulière. Cette position traduit une volonté affirmée de resserrer les procédures et de revoir les outils de gestion des flux migratoires.

Menace de restrictions : Royaume-Uni, Angola, Namibie, RDC

Le ministère de l’Intérieur britannique Shabana Mahmood a indiqué le 17 novembre 2025 que l’Angola, la Namibie et la République démocratique du Congo pourraient faire face à des restrictions touchant les visas touristiques et les visas dits VIP. Selon le secrétaire d’État britannique à l’Asile et à la Sécurité des frontières, Alex Norris, ces pays disposent d’un délai d’un mois pour améliorer leur coopération sur les expulsions. Cette annonce fait suite aux constatations du Home Office, qui estime que plusieurs milliers de personnes originaires de ces États vivent au Royaume-Uni sans titre de séjour valide.

Le gouvernement britannique prévoit également de revoir les droits accordés aux demandeurs d’asile, avec des dispositifs visant à réduire certaines aides et à accélérer les renvois lorsque le pays d’origine est considéré comme « sûr ».

Rappel des tensions migratoires : propos de Shabana Mahmood en septembre 2025

Plus tôt cette année, la ministre de l’Intérieur Shabana Mahmood avait déjà averti que le Royaume-Uni pourrait suspendre les visas destinés aux pays refusant de conclure un accord sur le retour de leurs ressortissants. Aucune nation africaine n’avait alors été nommée, mais la déclaration traduisait une orientation claire de la politique britannique à ce sujet. Les annonces du 17 novembre prolongent cette ligne directrice en ciblant explicitement trois pays africains et en fixant un calendrier pour mesurer les efforts réalisés.

Une réforme migratoire aux effets immédiats

Les mesures présentées par Londres prévoient de modifier les conditions d’accueil des réfugiés, de revoir l’accès à certaines aides sociales et de réduire les voies de recours en matière d’expulsion. Le gouvernement souhaite accélérer les procédures, notamment pour les personnes arrivées via les traversées maritimes depuis le nord de la France, phénomène qui alimente le débat politique interne.

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