L’Algérie affiche une nouvelle ambition en scellant un partenariat stratégique avec la société chinoise Geespace afin d’accélérer la production et l’exploitation de solutions satellitaires. Ce rapprochement confirme la volonté du pays de se positionner parmi les acteurs majeurs du spatial sur le continent africain. L’information a été rapportée Algérie360.
L’Algérie mise sur l’industrie satellitaire avec l’appui technologique de la Chine
Au fil des dernières années, le pays a progressivement consolidé son expertise spatiale grâce au lancement de satellites dédiés à l’observation, à la gestion du territoire et à la communication. Ces réalisations, soutenues par des équipes locales d’ingénieurs formés à ces technologies, ont permis de bâtir une base solide pour aller vers des projets plus structurants. Cette trajectoire ouvre naturellement la voie à une coopération plus large, désormais matérialisée par l’accord signé à Alger.
Les deux mémorandums paraphés lors de la Journée des télécommunications africaines prévoient la création d’une usine de fabrication de satellites en Algérie. Cette infrastructure doit constituer le cœur industriel du dispositif et permettre au pays de produire ses propres équipements, avec la possibilité de les proposer à des partenaires régionaux.
Un centre dédié aux satellites sera également mis en place afin de regrouper applications, innovations et ressources locales, destiné à soutenir la recherche et à développer des services adaptés aux besoins du marché africain. La signature, effectuée en présence du ministre de la Poste et des Télécommunications et de l’ambassadeur de Chine, montre le caractère stratégique accordé à cette coopération, qui s’appuie sur une organisation en plusieurs étapes complémentaires.
Un partenariat sino-algérien structuré pour renforcer la présence spatiale africaine
L’accord avec Geespace inclut aussi la définition des principes commerciaux et des conditions nécessaires à l’exploitation des futures solutions satellitaires. La progression du projet est pensée par phases, chacune visant à consolider un écosystème capable de concevoir, assembler et utiliser des satellites sur le territoire algérien.
Ces initiatives pourraient, à terme, offrir au pays une capacité d’intervention élargie dans des domaines comme les télécommunications, l’agriculture de précision ou la surveillance environnementale. Il est également possible que cette coopération attire des demandes d’autres États africains en quête de services spatiaux proches géographiquement et plus facilement accessibles.



