Afrique : un employé de morgue arrêté pour trafic d'organes

Un employé de morgue a été interpellé dans le sud du Nigeria après des accusations liées à la disparition d’organes sur le corps d’un défunt. L’affaire, survenue dans l’État d’Edo, a provoqué une forte tension au sein de la communauté locale et nécessité l’intervention des forces de sécurité pour prévenir des violences.

Des soupçons apparus lors de la restitution d’un corps à la famille

Les faits se sont produits à Akugbe Mortuary, située dans la zone d’Upper Sakponba, au sein de la collectivité locale d’Ikpoba-Okha. Selon la police de l’État d’Edo, des proches du défunt se sont rendus sur place afin de récupérer le corps en vue des funérailles. Lors de cette démarche, ils auraient constaté que certains organes internes manquaient.

Face à cette découverte, des accusations ont été formulées à l’encontre de l’employé chargé de la morgue. La situation s’est rapidement dégradée, des membres de la famille et des personnes présentes accusant l’agent de pratiques interdites liées à la manipulation du corps. La colère a gagné l’établissement, avec des menaces d’agression et de dégradation des lieux.

Alertée par un appel de détresse signalant un risque imminent de lynchage, la police locale est intervenue. Les forces de l’ordre ont extrait l’employé mis en cause et rétabli le calme, mettant fin aux affrontements verbaux. Le suspect a ensuite été placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête.

Le rôle des employés de morgue et les abus parfois constatés en Afrique

Les employés de morgue sont chargés de missions précises, notamment la conservation des corps, leur préparation avant les obsèques, ainsi que le respect des normes sanitaires et administratives. Leur travail repose sur une relation de confiance avec les familles, les autorités médicales et les services de sécurité.

Dans plusieurs pays africains, des affaires judiciaires ont toutefois mis en évidence des dérives impliquant certains agents funéraires. Dans ces cas, des employés auraient utilisé leur accès aux dépouilles pour se livrer à des pratiques illicites, notamment la vente présumée d’organes humains à des réseaux clandestins. Lorsque ces faits sont établis, ils constituent des infractions pénales graves passibles de lourdes sanctions.

Concernant l’affaire d’Akugbe Mortuary, les autorités indiquent que les investigations se poursuivent afin de vérifier les accusations portées contre l’employé arrêté. À ce stade, aucune conclusion officielle n’a été communiquée sur l’origine exacte des organes manquants ni sur d’éventuelles complicités. Les résultats de l’enquête détermineront les suites judiciaires et les mesures susceptibles d’être prises à l’encontre de l’établissement concerné.

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