Nouveau pas en avant, concernant une collaboration plus étroite encore, entre le Canada et l’Union européenne. En effet, les deux entités ont annoncé un nouvel accord permettant à Ottawa de rejoindre SAFE, programme européen destiné à soutenir l’industrie de la défense, doté de 150 milliards d’euros.
Une collaboration unique en son genre, d’autant qu’historiquement, le Canada a toujours été un proche allié des États-Unis. En effet, de par leur proximité géographique et l’Histoire que ces deux territoires partagent, Ottawa et Washington ont toujours pris des décisions plus ou moins communes, notamment dans le cadre de leurs alliances avec l’UE.
Le Canada rejoint le programme européen SAFE
Aujourd’hui cependant, les États-Unis ont opéré un virage protectionniste et privilégient considérablement leurs propres intérêts à ceux de leurs alliances. Le Canada, lui, continue sur sa politique plus “traditionnelle”, privilégiant à la fois ses propres intérêts et les alliances globales. Cet accord avec l’Union européenne tire en ce sens.
En effet, le programme SAFE est le meilleur exemple qu’il est possible de donner quant à ce rapprochement bilatéral. Ce projet a pour objectif d’offrir aux États membres, des prêts à conditions avantageuses afin de financer des achats militaires réalisés conjointement. Pour que ces prêts soient accordés, il faut que 65% des composants soient produits au sein de l’Union européenne, mais pour le Canada, des dérogations seront prévues.
Un rapprochement sur tous les fronts
Parallèlement, UE et Canada renforcent également leurs partenariats, d’un point de vue industriel. En effet, l’entreprise Eurenco, qui est l’un des spécialistes européens de la production de munitions et d’explosifs, a confirmé au mois de novembre la signature d’un accord stratégique avec l’entreprise canadienne Nalagx. Un signal fort envoyé, là encore, par les deux pays, qui tend à démonter leur volonté de davantage coopérer, et ce, sur tous les segments, qu’ils soient économiques, industriels, militaires ou autre.