Au Bénin, Natou Pedro Sakombi, connue jusque là comme l’épouse de l’activiste panafricaniste Kemi Seba a été interpellée et se trouve, depuis, privée de liberté. Selon des informations rapportées ce lundi par Le Potentiel, elle est actuellement retenue dans les locaux de la Brigade criminelle. L’activiste de son côté affirme qu’il s’agit de son ex-femme et qu’elle pas liée à ses activités.
D’après des sources concordantes, cette interpellation intervient dans le cadre de l’enquête ouverte après la tentative de coup d’État survenue le dimanche 7 décembre dernier. Cette procédure judiciaire vise plusieurs personnes soupçonnées d’implication ou de connexions avec les auteurs présumés de ces événements. Dans ce dossier, Kemi Seba, connu pour ses positions panafricanistes et présenté comme conseiller spécial du général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au Niger, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Face aux informations relayées, l’activiste a rapidement réagi. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Kemi Seba a tenu à apporter des précisions, affirmant qu’il n’entretient plus de relation conjugale avec la personne interpellée. Il a indiqué qu’il s’agirait de son ex-épouse, précisant que celle-ci aurait fait le choix de résider au Bénin indépendamment de ses engagements politiques. Selon lui, elle ne mène aucune activité politique et resterait étrangère à ses combats idéologiques.
Installé à Niamey depuis plusieurs mois, Kemi Seba est recherché par la justice béninoise. Aucune autorité judiciaire n’a toutefois, à ce stade, communiqué officiellement sur ce dossier. Par ailleurs, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a engagé une procédure judiciaire à portée internationale visant deux figures connues de la scène publique béninoise. En effet, des mandats d’arrêt ont été délivrés contre Kemi Seba et l’acteur politique Sabi Sira Korogoné. Les chefs d’accusation évoqués incluent notamment « l’apologie de crimes contre la sûreté de l’État », « l’incitation à la violence » et « l’incitation à la rébellion ».
À ce jour, les autorités judiciaires n’ont pas apporté de précisions supplémentaires sur les éléments factuels ayant motivé ces décisions.