L’année 2025 s’inscrit au Bénin comme une période charnière sur l’échiquier politique national. À quelques semaines des élections générales de 2026, le climat politique se densifie progressivement, laissant apparaître des tensions partielles, à la fois contenues et révélatrices des enjeux à venir. Sans basculer dans une crise ouverte, le pays traverse une phase pré-électorale où s’entremêlent calculs stratégiques, repositionnements d’acteurs et interrogations citoyennes sur l’avenir démocratique.
Depuis les réformes politiques engagées à partir de 2018, le paysage partisan béninois a profondément changé. La réduction du nombre de partis, la nouvelle charte des formations politiques et les règles plus strictes encadrant la participation électorale ont contribué à une recomposition durable de la scène politique. En 2025, cette recomposition continue de produire ses effets, notamment dans les rapports entre la mouvance présidentielle et l’opposition, dont les marges d’expression restent un sujet de débat récurrent.
La majorité présidentielle, structurée autour des grandes formations issues des réformes, aborde cette année pré-électorale avec une volonté affichée de consolidation. Les actions gouvernementales mettent en avant la stabilité institutionnelle, la poursuite des réformes économiques et sociales, ainsi que la nécessité de préserver un climat apaisé propice au développement. Dans les discours officiels, 2025 est présentée comme une année de travail et de résultats, loin des surenchères politiques. Toutefois, cette posture n’empêche pas l’émergence de crispations, notamment face aux critiques portant sur l’inclusivité du jeu politique.
La suite de cet article est réservé aux abonnés: Connectez-vous si vous avez déjà un abonnement ou abonnez-vous ici
