Le parti Les Démocrates a annoncé, le 4 décembre 2025, la démission de trois vice-présidents, dont celle du député Léon Basile Ahossi. L’information a été rendue publique par le Secrétaire national à la communication, Guy Dossou Mitokpè, via sa page Facebook. Le message précisait que le comité permanent « prend acte » de plusieurs départs, dont celui de l’élu d’Athiémé.
Joint par Bip Radio, Basile Ahossi a réagi pour situer l’opinion et replacer sa décision dans son propre calendrier. Il a insisté sur un point : sa démission n’a aucun lien avec les événements politiques récents. « Ma démission est antérieure à la remise du parrainage au président du parti. Elle est antérieure à mon vote contre la révision de la Constitution. Elle est antérieure à bon nombre de choses. Ça fait plus de trois mois », a-t-il expliqué.
Il affirme avoir privilégié une démarche discrète : « Je n’ai pas voulu dresser des tentes de Malanville à Athiémé pour l’annoncer à grand renfort de publicité, parce que je pensais que ça ne ferait pas bien au parti. Par ailleurs, j’ai remis ma démission au président du parti, sans passer par le secrétariat pour l’enregistrement, histoire de lui assurer une certaine confidentialité. » L’élu réfute toute idée de rupture hostile. « Je ne veux pas fragiliser le parti », insiste-t-il, tout en regrettant la période choisie pour la divulgation. « La période n’est pas bonne, parce que les gens associent ça à ceux qui sont partis et qui se retrouvent sur la liste des partis de la mouvance. Je ne suis pas de cet acabit. »
Interrogé sur les accusations de trahison, il rétorque : « Oui, mais c’est quoi la trahison ? Je veux bien qu’on me le définisse. Dans ma vie, je pense n’avoir jamais trahi et je ne trahirai jamais. (…) Je n’ai pas fait de pacte avec le parti. C’est un libre engagement et lorsque ça ne va pas, on tire la sonnette d’alarme. »
Soutien assumé à Romuald Wadagni
Quelques jours avant l’annonce officielle de sa démission, Basile Ahossi s’était exprimé publiquement à Athiémé. Réuni au stade de la ville le 29 novembre, il avait proclamé son soutien à la candidature de Romuald Wadagni pour la présidentielle du 12 avril 2026. Il avait également lancé un mouvement baptisé Les Ambassadeurs de Romuald Wadagni, destiné à structurer cet engagement.
L’élu situe ce choix dans la continuité de ses prises de position antérieures. « Je ne sais pas si vous avez les souvenirs de 2016. Pendant que j’étais opposant ferme au président Boni Yayi, on a fait campagne avec le même candidat. Je crois que c’est le même scénario qui se répète cette fois-ci. (…) J’en ai encore beaucoup plus de soutenir Romuald Wadagni. » Il récuse toute interprétation partisane : « Ce n’est pas une affaire de parti à mon niveau. C’est une affaire de conviction personnelle et de décision. »
Un itinéraire politique qui se redéfinit
Basile Ahossi assure ne viser aucun alignement partisan après son départ. « Je n’ai aucun point de chute. Ce n’est pas à mon âge que je dirai que j’irai aller à BR, UP, Moele. Non, non. C’est terminé », déclare-t-il, expliquant par ailleurs son absence sur les listes législatives.
Pour l’heure, il dit vouloir laisser poursuivre le débat interne ouvert avec la direction du parti tout en souhaitant que Les Démocrates remportent un nombre important de sièges en janvier. « Sans rancœur, si demain il y a un problème à l’Assemblée et que je dois me ranger du côté des Démocrates, je le ferai sans hésiter. »




Moi je n’ai aucune sympathie pour Léon AHOSSI. C’est un sectaire, un tribaliste, un homme animé par un esprit clanique, donc très loin d’être un acteur politique de grande facture.
Ce n’est pas au moment où l’opposition est attaquée dans son existence même, et le modèle politique de notre pays, issu de la conférence nationale subit des coups de boutoir qu’il doit faire ça.
Ce n’est pas quand la transformation notre pays en une dictature au vrai sens du terme, qu’un digne fils du pays va préférer répondre à l’appel d’un artisan de cette dictature et tourner dos à ses convictions, et le combat de sa vie.
Que WADAGNI soit le fils de son meilleur ami, ou son propre fils ne justifie pas qu’on renonce à ses engagements politiques, c’est une trahison.
Moi..je continue à estimer ce monsieur
Rare sont les béninois qui sont comme lui
Il a été toujours honnête digne et assumé et surtout réaliste
Peu de béninois le comprennent..et c’est dommage
Parce que toi tu dis poserais de la base de données comportementale des béninois !
N’importe quoi…
La politique sous nos cieux n’a jamais linéaire, c’est des intérêts personnels point barre
Des intérêts matériels.. financiers..ce monsieur n en a pas besoin
C est un homme de conviction..de principe.d honnêteté intellectuelle..hors du commun
Si l elite béninoise avait 40 pour cent..des Basile ahossi..le Bénin serait très loin
Je suis un observateur.. très fin..de la politique..des hommes.. qui ont été des acteurs politiques de ce pays
Ahomadegbe.. Basile ahossi..les bocco Ignace.. Abdoulaye issa..dis je.. vont nous manquer.. puisque espèce rares..
Avez vous entendu ADJO BOCO Ignace, abandonné ses camarades de lutte au moment où il faut être plus que jamais solidaire???? Même au prix de sa vie, il n’a renoncé. A plus forte raison pour des considérations ethniques.
De grâce ne salissez pas la mémoire de ce grand homme. Je ne sais même pas si nous pouvons encore avoir une aussi grande personnalité encore au Bénin. Il était mieux que Mathieu KEREKOU, c’est justement sa disparation qui a conduit à l’agonie puis la mort de la Révolution d’octobre 1972.