Drogue : un nigérian et une complice condamnés à 37 ans de prison en Afrique du Sud

La justice sud-africaine a rendu un verdict sévère dans une affaire de trafic de méthamphétamine impliquant un ressortissant nigérian et une femme locale, tous deux reconnus coupables après une opération policière menée à Oudtshoorn. Leur partenariat avait débuté en ligne, avant de prendre une dimension criminelle révélée à travers des échanges retrouvés par les enquêteurs. Le jugement témoigne de la fermeté adoptée par les tribunaux face aux réseaux qui utilisent les transports interurbains pour déplacer des substances prohibées.

Afrique du Sud : trafic de drogue, arrestation et enquête autour d’un duo nigérian–sud-africain

Selon les éléments présentés devant le tribunal régional d’Oudtshoorn, la collaboration entre Udoh, 33 ans, et Vuyisekha Miranda Mzwakhe a commencé après un contact établi via les réseaux sociaux. Mzwakhe s’était proposée pour transporter des colis à travers le pays, limitant ses déplacements à l’intérieur des frontières sud-africaines. Les échanges numériques ont confirmé cette initiative, contredisant sa déclaration ultérieure selon laquelle elle ignorait la nature du paquet qu’elle transportait.

Les enquêteurs ont reconstitué une partie de leur parcours, notamment un séjour dans un établissement d’hébergement à George. Le propriétaire avait reçu un colis réservé par téléphone avant l’arrivée du duo. La suite des événements a été marquée par un déplacement en taxi vers Oudtshoorn, interrompu après une alerte signalant un comportement suspect. Lors d’un contrôle routier, les policiers ont découvert sur les genoux de Mzwakhe une boîte contenant 743 grammes de méthamphétamine, évalués à plus de 260 000 rands. Udoh transportait alors les effets personnels de sa complice, dont ses documents d’identité.

Le tribunal a établi que les deux accusés avaient tenté de minimiser leur rôle respectif. Mzwakhe a affirmé que le paquet appartenait à Udoh, tandis que celui-ci a contesté la légalité des fouilles. Les preuves rassemblées, dont leurs conversations sur les réseaux sociaux, ont conduit la cour à rejeter leurs arguments. Udoh a également été condamné pour avoir séjourné en Afrique du Sud malgré l’expiration de son visa depuis plusieurs années.

Afrique : progression du trafic de drogue et réponse judiciaire en Afrique du Sud

Les autorités sud-africaines réagissent depuis plusieurs années à une croissance notable des affaires liées au transport et à la distribution de substances illicites sur le continent. Plusieurs réseaux utilisent les axes routiers et les services de livraison pour déplacer des drogues entre différentes provinces. Cette évolution a renforcé la coopération entre services de police, laboratoires d’analyse et autorités judiciaires pour identifier les routes empruntées et les personnes impliquées.

Dans l’affaire Udoh–Mzwakhe, ces efforts ont pris la forme d’un contrôle ciblé, rendu possible par un signalement préalable. Les investigations de la National Prosecuting Authority ont permis de retracer l’activité du duo et de confirmer l’existence d’une entente visant le transport de méthamphétamine.

L’issue du procès illustre cette mobilisation : Mzwakhe a été condamnée à quinze ans de prison pour trafic de drogue, tandis qu’Udoh a écopé de vingt ans pour les mêmes faits, auxquels s’ajoutent deux ans pour infraction aux règles d’immigration. Le Nigérian avait auparavant vu sa demande d’asile rejetée en 2016 et résidait toujours sur le territoire.

Une conclusion marquée par la fermeté judiciaire

La décision du tribunal met en évidence la détermination des autorités sud-africaines à sanctionner les personnes impliquées dans la circulation de méthamphétamine entre les régions du pays. Le jugement de 37 ans cumulé reflète le poids des charges retenues, appuyées par des preuves numériques et par le déroulement des opérations policières ayant conduit à leur arrestation.

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