L’utilisation croissante des drones civils a conduit de nombreux pays à renforcer leurs dispositifs de surveillance pour éviter les usages incontrôlés. Ces appareils, capables d’accéder facilement à des zones sensibles ou d’interagir avec l’espace aérien, nécessitent un suivi précis pour éviter les dérives. L’Algérie adopte à son tour une approche structurée pour encadrer leur circulation, avec un dispositif pensé pour garantir la sécurité du territoire.
Sécurité aérienne : un Centre national opérationnel pour encadrer les drones
Le ministère de la Défense nationale confirme que le Centre national des systèmes d’aéronefs sans pilote à bord, établi par le décret présidentiel n°21-285, devient l’organe chargé de superviser la réglementation. Son activation marque un changement important : chaque drone présent sur le territoire doit être enregistré auprès de cette structure.
Les propriétaires disposent jusqu’au 30 avril 2026 pour effectuer cette formalité. Une fois ce délai dépassé, les appareils non déclarés tomberont sous le coup des dispositions prévues par la réglementation. Le Centre organise les rendez-vous nécessaires à la déclaration et fournit la liste des documents à présenter lors de l’enregistrement.
Régulation des drones en Algérie : exigences techniques et organisation du contrôle
La réglementation publiée au Journal officiel du 30 octobre 2025 établit plusieurs principes destinés à améliorer la maîtrise de l’espace aérien. Les drones doivent disposer d’un marquage durable et d’un dispositif permettant leur suivi électronique. Les activités sont réparties en trois catégories : usages récréatifs, applications professionnelles et missions relevant de la sécurité, de la recherche ou du secours. Cette classification permet d’adapter les obligations administratives aux situations concernées.
L’introduction du contrôle préalable pour l’importation, l’agrément obligatoire pour les entreprises – valable deux ans – ainsi que la limitation à un appareil pour les particuliers renforcent l’encadrement général. Le Centre national garde la main sur les autorisations liées à l’exploitation des drones et sur leur éventuelle suspension. Les appareils déplacés dans un cadre professionnel doivent être transportés selon une procédure spécifique encadrée par une escorte agréée.
Par cette organisation, l’Algérie cherche à garantir une traçabilité complète des drones circulant dans son espace aérien, tout en offrant une période de transition aux utilisateurs afin de permettre une mise en conformité progressive.
