La course à l’énergie verte continue. L’Afrique est l’une des régions où les choses évoluent d’ailleurs très rapidement, notamment en ce qui concerne l’énergie solaire. Au total, la capacité opérationnelle atteindrait 15,4 GW actuellement, même si le potentiel y est autrement plus élevé.
D’après le rapport publié par la plateforme spécialisée Attaqa, cinq pays cumulent à eux seuls 10,2 GW. Il s’agit de l’Afrique du Sud (4,7 GW), de l’Égypte (3,6 GW), du Maroc (0,9 GW) et de l’Algérie et la Libye (0,5 GW toutes les deux). À titre de comparaison, la capacité solaire chinoise a touché les 1,08 TW (1 080 GW) à la fin du mois de mai dernier.
160 GW sont nécessaires pour alimenter le continent
Il faudrait multiplier la production totale du continent par dix pour parvenir à produire suffisamment d’électricité afin d’alimenter les 600 millions de personnes qui n’y ont toujours pas accès. Les efforts à entreprendre sont donc encore nombreux, importants et potentiellement très coûteux, mais aujourd’hui, cela relève de la nécessité.
En ce sens, l’Algérie a annoncé sa volonté d’investir pour favoriser le développement de ce secteur. Alger cible une capacité de production de 15 GW d’ici 2035 dont 3 GW de solaire uniquement, soit une multiplication par six des capacités actuelles. L’idée est de diversifier le mix énergétique, un peu à l’image de l’Afrique du Sud.
De nombreux projets en cours ou annoncés
Pretoria, qui compte 2 500 heures d’ensoleillement, en moyenne, par an, a déjà intégré le solaire à son mix énergétique. Celui-ci représente environ 8%, à date d’écriture. Que ce soit sur place ou ailleurs, notamment en Égypte avec le projet Abydos 2 qui permettra de générer 1 GW supplémentaire, les ambitions sont bien réelles et l’Afrique entend bien intégrer l’éco-responsabilité dans sa production et consommation énergétique, sans perdre en compétitivité.



