L’Europe est confrontée à une période d’incertitude depuis quelques années. Alors que la guerre en Ukraine perdure, les désaccords entre les pays européens deviennent de plus en plus visibles. Ce mercredi, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a donné une interview au journal pro-gouvernemental Magyar Nemzet, dans laquelle il avertit que 2026 pourrait être une année décisive pour la stabilité du continent.
Hongrie et Bruxelles face aux choix de la guerre
Orbán insiste sur le contraste entre la position de son pays et celle de Bruxelles. Selon lui, alors que l’Union européenne adopte une posture de soutien indirect à l’effort militaire ukrainien, la Hongrie plaide pour une approche diplomatique et refuse d’envoyer des armes ou de s’impliquer directement dans le conflit. Orbán affirme qu’il est possible de ralentir la progression vers une confrontation ouverte, mais que, pour l’instant, les forces favorables à la guerre disposent d’un avantage certain.
L’Europe traverse une période géopolitique tendue, marquée par la guerre en Ukraine et les menaces hybrides comme les cyberattaques. L’Union européenne cherche à renforcer son autonomie stratégique en défense via des coopérations militaires et la « Strategic Compass ». Elle doit également gérer ses divergences internes, entre intérêts économiques et politiques parfois contradictoires, tout en maintenant son influence sur la scène mondiale face à des puissances comme les États‑Unis, la Chine ou encore la Russie.
Pour Orbán, le maintien de la paix repose sur des choix stratégiques précis. Il évoque notamment la complexité d’une Europe où la solidarité entre États membres est mise à l’épreuve, et où la crainte d’un conflit nucléaire s’affaiblit progressivement. Cette perception d’un équilibre fragile fait que, selon lui, l’année 2026 pourrait être critique pour savoir si la paix prévaudra encore sur le continent.
La situation géopolitique et les défis de l’Europe
Orbán rappelle que, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe a été protégée par la peur des armes nucléaires. Pendant plus de 80 ans, cette crainte a empêché l’éclatement d’un nouveau conflit majeur. Mais aujourd’hui, il observe que le monde change : « Plus de 80 ans se sont écoulés depuis la dernière grande guerre, et nous devons nous préparer à de nouvelles réalités », a-t-il déclaré.
En outre, Orbán souligne la polarisation actuelle entre deux camps sur le continent : ceux favorables à la guerre et ceux favorables à la paix. Selon lui, Bruxelles ne chercherait pas à établir une paix durable entre la Russie et l’Ukraine. Cette divergence marque un tournant dans la diplomatie européenne et reflète l’influence que chaque État peut exercer sur les choix stratégiques.
Le Premier ministre hongrois insiste sur l’importance de prendre des décisions concrètes et coordonnées. La capacité de l’Europe à maintenir la paix dépend autant de la volonté des États que des institutions européennes. Si les tensions actuelles ne sont pas gérées, 2026 pourrait devenir selon lui, un point de rupture, une année où le fragile équilibre du continent pourrait basculer vers un conflit plus large.

« Selon [Orban], Bruxelles ne chercherait pas à établir une paix durable entre la Russie et l’Ukraine ».
Hé ouais, quand on voit que ce sont des « populistes » « d’extrême-droite » qui ont raison, on peut se dire qu’on est mal