Une vidéo largement diffusée sur Facebook affirme qu’un coup d’État aurait renversé le pouvoir en France. Générée par intelligence artificielle, la séquence met en scène un décor spectaculaire et des propos alarmistes attribués à une prétendue journaliste. Malgré des démarches officielles pour obtenir son retrait, la plateforme n’a pas donné suite rapportent plusieurs sources dont Marianne. Face à cette situation, Emmanuel Macron a publiquement exprimé son indignation, pointant une incapacité préoccupante à endiguer la diffusion d’une information manifestement fausse.
Désinformation et réseaux sociaux une mécanique qui trompe encore
Les fausses informations exploitent des ressorts bien connus : l’urgence, la peur et l’apparence du réel. Vidéos truquées, montages convaincants et logos imitant des médias crédibles parviennent à piéger des internautes de tous horizons. En quelques heures, un récit inventé peut se transformer en “actualité” partagée à grande échelle, suscitant doutes et inquiétudes. Cette capacité à tromper, amplifiée par les algorithmes de recommandation, fragilise la confiance et brouille la compréhension des faits. C’est précisément ce mécanisme qui a permis à la vidéo annonçant un coup d’État imaginaire en France d’atteindre une audience massive avant toute vérification.
Facebook au cœur d’une fake news
La séquence incriminée présente une scène théâtrale : arrière-plan parisien reconnaissable, présence militaire suggérée, hélicoptère et gyrophares, le tout accompagné d’un discours affirmant la chute imminente du président. La syntaxe approximative et certains détails visuels auraient pu alerter, mais la mise en scène a suffi à convaincre un nombre important d’utilisateurs. La vidéo a cumulé plus de 13 millions de vues et a circulé bien au-delà des frontières françaises.
L’alerte a pris une dimension diplomatique lorsque le chef de l’État a reçu la vidéo de la part d’un homologue africain, inquiet de la situation décrite. Si l’étonnement a d’abord prévalu, la préoccupation s’est imposée devant l’ampleur de la diffusion. Les services de l’Élysée ont alors contacté Meta, maison mère de Facebook, pour demander la suppression du contenu. La réponse de la plateforme a été négative, au motif que la vidéo ne violerait pas ses règles d’utilisation. À ce stade, la séquence demeure accessible.
Cette décision a suscité une réaction ferme du président. Lors d’un déplacement à Marseille, il a dénoncé l’attitude des plateformes, estimant qu’elles font peu de cas de la qualité du débat public et de la souveraineté démocratique. Il a également souligné l’inefficacité des leviers institutionnels dont dispose l’État pour obtenir un retrait rapide, malgré des sollicitations répétées. Dans une déclaration publique, il a reconnu, avec amertume, que même une intervention au plus haut niveau ne garantit pas de résultat.
Au-delà du cas précis, l’épisode révèle une difficulté persistante : l’écart entre la rapidité de propagation des infox et la lenteur des mécanismes de modération. Lorsque la vérification arrive, le récit trompeur a déjà touché des millions de personnes et produit ses effets. Pour les autorités françaises, le refus de retrait pose une question immédiate de responsabilité des plateformes face à des contenus manifestement mensongers, capables d’affecter la perception de la stabilité institutionnelle.
En s’indignant publiquement, Emmanuel Macron a voulu marquer une ligne claire. Son propos ne se limite pas à une protestation ponctuelle : il met en évidence un déficit d’outils adaptés pour faire face à des contenus générés par IA, de plus en plus sophistiqués. Sans annoncer de mesure précise, il a insisté sur l’urgence de mieux armer les pouvoirs publics face à ces dérives, alors même que la vidéo continue de circuler.
Réseaux sociaux: "Ces gens-là se moquent de nous, ils se foutent de la sérénité des débats publics (…) Quand des contenus manifestement faux mettent en danger la sécurité publique, il faut pouvoir les retirer", dénonce Emmanuel Macron #BFM2 pic.twitter.com/vAF3jBnHj8
— BFM (@BFMTV) December 16, 2025
La petite choute est indignée !
« Quand des contenus manifestement faux mettent en danger la sécurité publique »
De là à croire qu’il ont fabriqué cette vidéo eux-mêmes pour pouvoir censurer le Net ensuite … seuls les complotistes sauteront le pas.
Vive les complotistes, ils ont de plus en plus souvent raison ET c’est bien ça le drame qu’on vit aujourd’hui !