Donald Trump a lancé une salve de critiques acerbes contre le Vieux Continent ce mardi 9 décembre, accusant plusieurs nations européennes de sombrer sous le poids de politiques migratoires qu’il juge désastreuses. Dans un entretien fleuve accordé au site américain Politico, le président américain n’a pas mâché ses mots pour dénoncer ce qu’il considère comme l’échec des dirigeants européens.
« La plupart des nations européennes se délabrent », a martelé le locataire de la Maison Blanche, pointant du doigt une gestion de l’immigration qu’il estime catastrophique. Pour le dirigeant républicain, la cause de cette dégradation tient en partie à l’attitude de certains responsables politiques européens, qu’il qualifie sans détour de « stupides ».
Trump fustige les capitales européennes et cible le maire de Londres
Le président américain s’est montré particulièrement virulent envers deux métropoles emblématiques. Paris, qu’il dit avoir « adoré », serait selon lui méconnaissable aujourd’hui. Londres n’échappe pas non plus à ses attaques : Sadiq Khan, le maire de la capitale britannique, a été qualifié de « horrible, vicieux, dégoûtant » par le chef d’État américain.
Cette offensive verbale contre l’Europe fait écho aux positions que Trump défend depuis son retour au pouvoir. L’immigration constitue l’un des piliers de son second mandat, marqué par une politique d’expulsions massives sur le territoire américain. Le républicain a toujours prôné une ligne dure sur ce dossier, promettant dès sa campagne de 2024 de durcir considérablement les conditions d’entrée aux États-Unis et d’accélérer les reconduites à la frontière.
Cette rhétorique trouve désormais un prolongement sur la scène internationale. La récente Stratégie de sécurité nationale publiée par son administration évoque un « effacement civilisationnel » de l’Europe et appelle à combattre les « migrations de masse ». Plusieurs observateurs estiment que ce document reprend des éléments proches de la théorie complotiste du « grand remplacement », largement diffusée dans les milieux d’extrême droite.
Viktor Orbán salué, les relations transatlantiques sous tension
Face aux critiques, Trump a néanmoins assuré ne pas vouloir « diriger l’Europe », tout en reconnaissant être « très impliqué » dans les affaires du continent. Il a notamment admis avoir soutenu Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois, dont il loue l’approche migratoire « différente » et qu’il juge efficace.
« Je connais les mauvais dirigeants, je connais les intelligents, je connais les stupides », a lancé le président américain, ajoutant que la volonté d’être « politiquement corrects » affaiblissait les responsables européens.
Ces déclarations surviennent alors que les relations entre Washington et Bruxelles traversent une période de fortes tensions, alimentées par des différends commerciaux et technologiques. Le chancelier allemand Friedrich Merz a d’ailleurs réagi dès mardi en jugeant « inacceptables » certaines parties de la stratégie de sécurité américaine.
Trump a toutefois tempéré ses propos en affirmant n’avoir « pas de véritable ennemi » parmi les dirigeants de l’Union européenne. Une nuance qui peine cependant à masquer la profondeur du fossé qui semble se creuser entre les deux rives de l’Atlantique.



