Vendredi 5 décembre, la Russie a décidé de mettre fin à plusieurs accords de coopération militaire avec la France, le Portugal et le Canada. Cette annonce intervient dans une période de tensions entre la Russie et l’Occident et ravive les interrogations sur les liens historiques entre Moscou et ses anciens partenaires militaires.
Rupture des accords militaires historiques
D’après les médias Euronews et Sputnik, la Russie a mis fin à des traités conclus à une époque où la coopération avec l’Occident paraissait prometteuse. L’accord signé avec la France en 1994 prévoyait des consultations en cas de crise et visait à renforcer la solidarité européenne. Celui avec le Portugal, établi en 2000, résultait de nombreuses années de relations soutenues, incluant des visites fréquentes de hauts responsables, malgré l’appartenance du Portugal à l’OTAN. Ces accords reflétaient la volonté des dirigeants russes de l’époque, notamment Boris Eltsine, d’intégrer progressivement la Russie aux structures de sécurité européennes et de restaurer la confiance après la chute de l’Union soviétique. Le traité conclu avec le Canada en 1989 visait un rapprochement de la Russie avec l’Occident à la fin de la guerre froide.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les relations entre la Russie et l’Occident se sont profondément détériorées. L’Union européenne, l’OTAN et plusieurs pays occidentaux ont imposé des sanctions économiques et financières massives à la Russie, tandis que l’OTAN a renforcé sa présence militaire en Europe de l’Est et multiplié son soutien à l’Ukraine. La Russie, de son côté, a été accusée de mener des cyberattaques, de diffuser de la désinformation et de suspendre ses coopérations militaires bilatérales avec plusieurs pays occidentaux.
Conséquences et implications de la rupture
La décision de la Russie de rompre ses anciens accords militaires avec la France, le Portugal et le Canada tombe à un moment où ces pays ont clairement réaffirmé leur soutien à l’Ukraine, dans un effort collectif pour freiner l’avancée russe en Ukraine et consolider la sécurité européenne. Le geste russe apparaît comme un retour à une posture de rupture — non seulement sur le plan bilatéral, mais aussi symbolique — ce qui montre le fossé grandissant entre Moscou et l’Occident.



