À 18 ans à peine, Lamine Yamal cristallise déjà des débats qui dépassent largement le rectangle vert. Phénomène du FC Barcelone, champion d’Europe avec l’Espagne et régulièrement cité parmi les joueurs capables de viser le Ballon d’Or à moyen terme, l’ailier catalan est devenu un symbole. Symbole d’un talent précoce, mais aussi d’un choix international qui continue de faire réagir, notamment sur le continent africain. La dernière sortie de Mustapha Hadji, Ballon d’Or africain 1998, a relancé une polémique jamais vraiment éteinte.
L’ascension fulgurante de Lamine Yamal
Formé à La Masia, Lamine Yamal s’est imposé au plus haut niveau à une vitesse rare. Lancé très jeune avec l’équipe première du FC Barcelone, il a rapidement gagné une place de titulaire grâce à sa capacité à faire des différences, sa maturité balle au pied et son sang-froid dans les grands rendez-vous. Son impact ne s’est pas limité au club : avec la sélection espagnole, il a battu plusieurs records de précocité, jusqu’à devenir champion d’Europe, un statut exceptionnel pour un joueur de son âge. Aujourd’hui, Yamal n’est plus seulement un espoir, mais un cadre offensif dont chaque prestation est scrutée. Cette trajectoire éclaire la suite du débat : malgré des performances et des titres, son choix de représenter l’Espagne reste discuté.
Mustapha Hadji et le débat Maroc Espagne autour du choix de Lamine Yamal
C’est Mustapha Hadji qui a remis le sujet sur le devant de la scène. La légende marocaine estime que Lamine Yamal a fait le mauvais choix en optant pour la Roja. Son argument ne repose pas sur une analyse sportive, mais sur une lecture plus émotionnelle et symbolique. Selon lui, l’attachement du public espagnol envers Yamal ne sera jamais équivalent à celui qu’il aurait pu recevoir en représentant le Maroc. Hadji va jusqu’à évoquer une forme de distance persistante, alimentée par certaines réserves exprimées dans la presse espagnole, laissant entendre que le jeune ailier pourrait rester perçu comme différent, malgré son talent et son importance sur le terrain.
Ce discours tranche par son ton direct. Il ne remet pas en cause les qualités footballistiques de Yamal ni la légitimité de sa place en sélection espagnole. Il souligne plutôt ce que Hadji considère comme un manque de reconnaissance affective durable, une donnée immatérielle mais centrale dans son raisonnement. Pour lui, le joueur aurait trouvé au Maroc une adhésion populaire totale, nourrie par un lien identitaire plus fort.



