Le secteur de la santé connaît une progression notable au Maghreb, portée par des investissements qui transforment progressivement les infrastructures et les pratiques médicales. En Algérie, la modernisation des hôpitaux, le déploiement d’équipements spécialisés et la montée en puissance de nouvelles compétences illustrent cette évolution. Cette dynamique régionale crée un environnement propice à de nouveaux partenariats, et c’est dans cette atmosphère de renouvellement que la Tunisie et l’Iran renforcent leur coopération sanitaire.
Coopération sanitaire et industries médicales
La rencontre du 9 décembre 2025 entre le ministre tunisien de la Santé, Mustapha Ferjani, et l’ambassadeur d’Iran à Tunis, Mir Massoud Hosseinian, a mis en avant une série de chantiers jugés prioritaires par les deux parties rapporte La Presse de Tunisie. Les responsables ont identifié plusieurs domaines où une collaboration immédiate serait utile : technologies médicales modernes, production pharmaceutique, santé globale, chirurgie robotique ou encore transplantation d’organes.
L’ambassadeur iranien a exprimé une volonté claire d’intensifier les échanges scientifiques. Il pourrait être envisagé que ces échanges débouchent sur des programmes de recherche partagée, destinés à soutenir le développement de solutions thérapeutiques ou technologiques adaptées aux besoins des deux pays. Cette orientation répond à une ambition commune : valoriser des compétences complémentaires afin d’améliorer les services de santé.
Institut Pasteur et recherche médicale Iran
Parmi les axes évoqués, le rapprochement entre l’Institut Pasteur de Tunisie et son équivalent iranien a occupé une place importante. Les deux parties envisagent la création d’un cadre de coopération dédié à la recherche biomédicale, avec un intérêt particulier pour les maladies émergentes et les biotechnologies. Une telle démarche renforcerait le positionnement scientifique tunisien tout en permettant à l’Iran de partager son savoir-faire dans des domaines maîtrisés.
Les discussions ont également porté sur le tourisme médical. La Tunisie, déjà active dans ce secteur, chercherait à consolider son attractivité grâce à l’introduction de techniques avancées issues de la coopération. La diversification des services offerts pourrait bénéficier aux patients tunisiens comme aux visiteurs étrangers.
Une alliance aux effets attendus sur les systèmes de santé
L’ensemble des projets abordés montre une volonté d’installer une relation structurée autour de la santé et de l’innovation. La Tunisie souhaite tirer parti de ce partenariat pour renforcer ses capacités médicales, tandis que l’Iran y voit une opportunité d’ouvrir ses compétences à un pays maghrébin en pleine consolidation sanitaire.
