L’annonce récente de l’interdiction du Brazilian Butt Lift en République démocratique du Congo a marqué un tournant pour un secteur déjà très surveillé. Le débat touche autant à la sécurité des patientes qu’au fonctionnement de structures opérant sans autorisation médicale valable. Plusieurs centres esthétiques avaient proliféré ces dernières années, proposant des interventions complexes en dehors du cadre hospitalier, ce qui a conduit les autorités sanitaires à réagir.
Expansion de la chirurgie esthétique en Afrique et évolution du marché du BBL
L’essor de la chirurgie esthétique sur le continent africain est apparu avec l’arrivée du BBL, une opération devenue populaire auprès d’un public jeune attiré par des transformations corporelles rapides. Cette demande grandissante a favorisé la création de nombreux établissements spécialisés, mais tous n’étaient pas encadrés par des professionnels formés ou par un dispositif légal solide. Ce mouvement a ouvert la voie à des pratiques irrégulières, ce qui a inquiété les autorités de santé de plusieurs pays. Cette dynamique explique en partie la décision prise en RDC, où les autorités ont choisi d’intervenir face à une offre non régulée.
Décision du ministère de la Santé en RDC et fermeture des centres non autorisés
Le ministère de la Santé, Hygiène et Prévention a ordonné la fermeture des centres esthétiques pratiquant le BBL et diverses injections, estimant qu’aucun cadre légal ne permettait à ces structures d’exercer de telles opérations. Le ministre Roger Kamba a indiqué que ces établissements ne respectaient ni les normes techniques ni les conditions médicales nécessaires à une intervention de ce type. L’interdiction vise donc autant l’acte chirurgical que les lieux où il était réalisé, souvent décrits par les autorités comme non conformes aux exigences de sécurité. La mesure gouvernementale répond à une volonté de mettre fin à des pratiques jugées dangereuses pour les patientes, en attendant que des règles plus strictes ou des autorisations encadrées puissent éventuellement être envisagées.
La décision de la RDC apparaît avant tout comme une réaction immédiate à une situation jugée préoccupante. Elle met en évidence les limites rencontrées par un secteur esthétique en pleine mutation, où l’absence de réglementation claire a laissé prospérer des activités non contrôlées. Les patientes se retrouvaient exposées à des actes réalisés en dehors des normes médicales reconnues, ce qui a conduit les autorités à imposer un arrêt ferme de ces pratiques.
