Russie : accusé de propagande, un média européen désormais indésirable

Alors que l’Union européenne a interdit plusieurs médias russes, comme Russia Today ou Spoutnik, voilà que Moscou riposte. En effet, le Kremlin a confirmé la classification de plusieurs médias, dont la chaîne internationale allemande Deutsche Welle (DW) parmi les “organisations indésirables”.

Concrètement, ce média allemand est directement accusé de propagande. Résultat, il est devenu tout simplement interdit. Les activités de l’entreprise, sur place, sont de fait, stoppées. Une manière pour la Russie de conserver la main sur ce qu’il se dit au sein de son territoire, tout en bloquant la diffusion d’informations, à l’étranger.

Deutsche Welle, média bloqué pour propagande

Plus concrètement, ce qualificatif de “propagande” est assez lourd de conséquences car cela implique de lourdes sanctions juridiques à l’encontre des personnes ou des entreprises qui continuent de coopérer avec le média en question. Cela peut aller de la simple amende à des peines de prison particulièrement dissuasives.

Un coup dur pour Barbara Massing, directrice générale de Deutsche Welle, pour qui cette décision démontre que la Russie musèle les médias internationaux, tout en faisant fi de la liberté de la presse. Celle-ci a continué, expliquant que le média DW continuera son travail, même de manière indépendante.

Celle-ci a ajouté que DW travaillera aussi bien sur le sujet de la guerre en Ukraine que le quotidien des russes, ajoutant que ses informations permettront notamment au peuple russe de se faire sa propre opinion sur ces sujets centraux.

L’arsenal législatif du Kremlin, renforcé

Ce n’est pas la première fois que Deutsche Welle est ciblée par le gouvernement russe. En effet, depuis 2022, ses accréditations sont considérablement limitées. En outre, DW a ensuite été classé comme “agent étranger”, avant d’être donc désormais considéré comme “organisation indésirable”, offrant à la justice russe plus de moyens afin de museler le média et surtout, la liberté d’imposer des sanctions plus dissuasives encore à l’encontre des médias qui outrepasseraient les règles imposées.

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