L’Ouganda vient de bénéficier d’un appui financier américain pouvant atteindre 1,7 milliard de dollars pour renforcer son système de santé au cours des cinq prochaines années. Le gouvernement ougandais et l’administration Trump ont formalisé un partenariat qui redéfinit leurs priorités communes dans la lutte contre les maladies infectieuses et l’amélioration des services médicaux. Cette enveloppe place le pays parmi les bénéficiaires majeurs de la nouvelle orientation américaine en matière de coopération sanitaire.
Depuis plusieurs décennies, les États-Unis figurent parmi les acteurs majeurs du financement international en santé, en soutenant des programmes dédiés au VIH/SIDA, à la vaccination ou au paludisme. Divers dispositifs ont déjà été portés par Washington, souvent en collaboration avec les pays africains, afin de renforcer les structures locales et accélérer la prise en charge des maladies transmissibles. Cette dynamique a contribué à la création de réseaux de soins et à l’amélioration des capacités techniques dans plusieurs États. Ce rappel souligne que l’appui annoncé aujourd’hui pour l’Ouganda ne représente pas une nouveauté absolue, mais une évolution qui prend une autre forme sous l’impulsion de Donald Trump, ouvrant une nouvelle phase de coopération ciblée.
Financement américain pour la santé en Ouganda et priorités affichées
L’accord prévoit une contribution américaine étalée sur cinq ans pour soutenir des secteurs jugés essentiels par les deux parties. Les ressources seront orientées vers les programmes de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme, ainsi que vers des interventions dédiées à la santé maternelle et infantile. Des actions contre la poliomyélite figurent également parmi les domaines retenus. Ces axes traduisent la volonté de concentrer les efforts sur des maladies ou problématiques qui restent prégnantes dans plusieurs régions du pays.
Ce partenariat ne se limite pas au financement extérieur. Kampala s’est engagé à accroître ses propres dépenses dans le domaine sanitaire d’environ 500 millions de dollars sur la même période. Les autorités affirment vouloir assumer progressivement une part plus importante des charges liées au fonctionnement et au développement des services de santé. Le ministre des Finances, Matia Kasaija, souligne que cette coopération pourrait renforcer les institutions nationales et consolider les compétences du personnel, un point que les responsables ougandais considèrent comme essentiel face à l’augmentation des besoins de prise en charge.
Stratégie America First et rôle de l’Ouganda dans les nouveaux choix américains
La décision de Washington intervient après des accords similaires conclus récemment avec le Kenya et le Rwanda. Elle reflète la volonté de l’administration Trump d’orienter ses partenariats vers des États prêts à réorganiser leurs systèmes internes afin de mieux répondre aux défis sanitaires actuels. Une dimension supplémentaire est mise en avant : l’utilisation de biens issus d’entreprises américaines dans les programmes financés, une mesure présentée par le département d’État dans son nouveau plan de coopération.
L’Ouganda devient l’un des premiers pays africains à appliquer cette approche. Le cadre retenu entend associer des objectifs sanitaires précis à une gestion plus directe des ressources par les gouvernements partenaires. Il pourrait être envisagé que cette méthode influence, à terme, la manière dont d’autres États négocieront leurs propres engagements dans le domaine de la santé publique.



