Le Collectif des amicales de l’UCAD a réaffirmé son opposition ferme à la présence des forces de sécurité sur le campus, après une nouvelle journée de tensions. Les représentants étudiants estiment que l’intervention policière constitue une rupture des engagements pris lors des derniers échanges avec les autorités, et dénoncent une atteinte directe aux franchises universitaires. La présence des forces de l’ordre a ravivé les divergences entre l’université et les organisations étudiantes, qui posent désormais le retrait des forces de sécurité comme condition préalable à toute issue.
Négociations entre autorités et étudiants
Dans son communiqué du 4 décembre, le Collectif explique avoir été reçu par le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, avant de poursuivre les discussions en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, Daouda Ngom. Les échanges se sont prolongés jusqu’au milieu de la nuit, signe de l’intensité des efforts pour trouver un terrain d’entente. Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a également pris part aux concertations à distance.
Les responsables étudiants saluent la disponibilité des autorités, tout en précisant que certaines revendications, notamment celles concernant les Masters 1 et 2, ont trouvé des points de convergence. Une autre partie du dossier reste ouverte, et les représentants affirment que la majorité des préoccupations académiques doit encore être clarifiée. La première demande qu’ils considèrent non négociable demeure le retrait définitif de toutes les forces de l’ordre de l’espace universitaire.
Repli stratégique pour l’heure
Après ce cycle de rencontres, le Collectif annonce un repli stratégique auprès de ses bases afin de consulter les différentes parties prenantes avant la reprise des discussions prévue ce jeudi à 17h. Les représentants rappellent qu’ils se veulent constants dans leur approche : méthode, cohésion et détermination pour défendre ce qu’ils perçoivent comme l’intérêt strict de l’étudiant.
Le communiqué souligne également que les membres du Collectif entendent maintenir leur engagement total envers la communauté universitaire, malgré les critiques formulées à leur encontre. Ils affirment agir avec loyauté et fermeté, dans un esprit de continuité et de responsabilité.
Cette nouvelle séquence marque une étape supplémentaire dans une crise qui mobilise activement institutions universitaires, autorités politiques et organisations étudiantes. Les prochains échanges pourraient préciser le chemin vers une désescalade, à condition que les positions évoluent sur la question de la sécurité au sein du campus.


