La connexion ferroviaire entre Dakar et l’Aéroport international Blaise Diagne a récemment atteint un jalon technique majeur. À travers la réussite des essais d’intégration de la Phase 2 du Train Express Régional (TER), les autorités confirment l’avancement concret d’un projet appelé à transformer durablement les déplacements entre la capitale et sa principale plateforme aéroportuaire.
Une infrastructure désormais électrifiée et interopérable
Les essais menés sur la Phase 2 ont porté sur l’ensemble des composantes clés du système ferroviaire : alimentation électrique, signalisation, matériel roulant et infrastructures. Leur aboutissement valide le fonctionnement coordonné des différents sous-systèmes sur le tronçon reliant Dakar à l’AIBD. Un moment marquant a été atteint le 14 décembre 2025 à 17h19 avec la mise sous tension de la caténaire, rendant possible l’électrification complète de la ligne jusqu’à l’aéroport.
Cette opération a nécessité une interruption temporaire et planifiée du service voyageurs durant un week-end de décembre 2025. Ce choix opérationnel visait à permettre des interventions techniques lourdes dans des conditions maîtrisées. Plus d’une centaine de spécialistes ont été mobilisés, combinant expertises internationales et compétences sénégalaises, avec pour effet direct un renforcement des savoir-faire nationaux dans les métiers ferroviaires.
Mobilité au Sénégal du lancement du TER à l’extension vers l’aéroport
Le projet du TER repose sur une trajectoire entamée plusieurs années auparavant. Les travaux de la Phase 1 avaient démarré en 2016 sur le tronçon Dakar–Diamniadio, long d’environ 36 kilomètres. Cette première étape avait impliqué la modernisation de l’ancienne voie ferrée, la construction de nouvelles gares, l’installation d’une signalisation moderne et l’électrification de la ligne. La mise sous tension était intervenue le 3 août 2021, suivie du lancement de l’exploitation commerciale le 27 décembre de la même année.
La Phase 2 prolonge cette dynamique en reliant directement le réseau ferroviaire à l’AIBD. Après les essais d’intégration désormais achevés, seules subsistent les épreuves de performance et de montée en vitesse, prévues selon les exigences réglementaires en vigueur. Ces étapes conditionnent l’obtention de la certification de sécurité, menée par APIX-SA en coordination avec la Société nationale du TER (SENTER) et les autres acteurs concernés.
La première circulation du TER vers l’aéroport a déjà eu lieu, symbolisant la concrétisation technique de cette extension. Si le calendrier est respecté, la mise en exploitation commerciale de la Phase 2 pourrait intervenir avant la fin du premier semestre 2026. Cette avancée rapproche un peu plus le TER de son objectif initial : offrir une liaison ferroviaire continue entre Dakar et son aéroport international, avec des effets immédiats sur la fluidité des déplacements et l’organisation de la mobilité nationale.
